Terrorisme – “Quarante-huit heures infernales” au Burkina Faso

Plusieurs attaques terroristes dans le nord et l’est du pays ces derniers jours ont fait au moins une cinquantaine de victimes, majoritairement civiles, rapporte le quotidien burkinabé Aujourd’hui au Faso.

Alors que des propriétaires de cheptel discutaient avec d’éventuels acheteurs de leurs bœufs, zébu, moutons et chèvres dans ce bled à 15 kilomètres de Pama, voilà que surgissent, de nulle part, des terroristes pour donner la mort à plusieurs d’entre eux.” Dans son édition du lundi 1er juin, le quotidien burkinabé Aujourd’hui au Faso raconte avec stupeur les “48 heures infernales” que vient de subir le pays.

Le 30 mai, au moins 25 personnes – 37, selon les villageois – ont été tuées sur le marché de bétail de Kompienbiga, dans l’est du pays, non loin de la frontière avec le Togo et le Bénin. Les assaillants, “emmitouflés dans des tenus des Forces de défense et de sécurité” ont débarqué à moto, “à deux sur chaque engin”, avant de tirer sur la foule, précise le journal.

 

Deux autres attaques, soupçonnées d’avoir été commises par des groupes djihadistes, ont eu lieu ces derniers jours. Vendredi 29 mai, des hommes armés ont attaqué un convoi de commerçants qui rentraient dans leurs villages dans la région du Nord. Le bilan provisoire est de “15 morts, plusieurs blessés et de nombreuses autres personnes portées disparues, avec d’importantes pertes matérielles”, rapporte Aujourd’hui au Faso dans un autre article.

Un convoi humanitaire attaqué

 

Le lendemain, c’est un convoi humanitaire “chargé de victuailles et de matériels de survie qui faisait route vers Barsalogho (Centre-Nord) pour secourir une partie des 800 000 déplacés internes” qui a été pris dans une embuscade. Sept gendarmes et six civils ont été tués par balles, rapporte le titre burkinabé.

 

“Pourquoi s’attaquer à des paysans aux marchés, et des populations dans les mosquées, églises et temples ? Que veulent ces assaillants, qui officiellement ne manifestent aucune velléité irrédentiste, aucune revendication économique, sauf le [groupe djihadiste] FLM de Koufa, qui voudrait agglomérer le Nord dans son califat ?”, s’interroge le quotidien.

Depuis 2015, le Burkina Faso est en proie à de fréquentes attaques jihadistes, souvent entremêlées à des conflits intercommunautaires. Les violences ont fait plus de 900 morts en cinq ans et contraint 860 000 personnes à fuir leurs foyers.

Aujourd’hui au Faso – Ouagadougou

Source : Courrier international

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