Pandémie Covid-19 Mauritanie : l’autre face de la sécurisation des frontières par l’armée pointée par les observateurs

Alors que l’auteur ou les auteurs de la mort du jeune éleveur Abass Diallo n’est toujours pas identifié et arrêté, les forces armées et de sécurité montent au créneau cette fin de semaine pour vanter leur bilan de sécurisation des frontières avec 3000 infiltrés refoulés et des centaines de produits alimentaires saisis.

Cet affichage de l’armée dans la capitale du Trarza qui intervient dans une situation tendue dans le pays est considéré par les observateurs comme un combat qu’elle mène pour gagner du temps. Une vision qui n’est pas partagée par l’opinion publique qui s’interroge toujours sur l’identité du meurtrier ou des meurtriers qui ne sont pas arrêtés 3 jours après la mort du jeune éleveur Abass Diallo.

Cette bavure de l’armée cache avant tout des commandements qui obéissent à une politique d’occupation de la vallée voulue par le chef de l’exécutif à l’instar de ses prédécesseurs. La sécurisation des frontières qui intervient dans le cadre de la lutte contre le covid-19 est un prolongement de la protection des populations à deux vitesses.

Le moment est bien choisi par l’armée pour mettre en avant son bilan à mi -parcours cette fin de semaine de 3000 infiltrés refoulés et des centaines de produits alimentaires saisies. Un satisfecit qui ressemble fort à un premier justificatif de la démarche de la patrouille de contrôle qui a tiré sur Abass Dialllo accusé de contrebandier. C’est la face camouflage de la grande muette que les députés de la majorité tentent

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 (Reçu à Kassataya le 01 juin 2020)

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