La pandémie du covid-19 est un test pour les autorités de Nouakchott comme pour la commission d’enquête parlementaire qui semble profiter de cette crise sanitaire sans précédent pour médiatiser ses auditions au point d’en faire courir des fuites.
Cette quête de vérité tous azimuts exposée sur la place publique est critiquée par les observateurs qui pointent un manque de discrétion de la commission d’enquête depuis le début notamment pour les dossiers brûlants de marchés publics.
C’est un point sombre de la stratégie adoptée et qui crée même des tensions voire des divergences au sein des députés de l’UPR dont une partie tient beaucoup à sa survie au fur et à mesure des révélations qui les touchent directement ou indirectement.
La dernière fuite révélée par la presse nationale qui fournit des documents de correspondance sur la ligne haute tension Nouakchott-Nouadhibou qui relève d’un marché de gré à gré entre l’ancien ministre de l’énergie et la société indienne Kalpataru pour 42 milliards de nouvelle monnaie est une affaire de corruption et de gabegie la marque de fabrique du régime de Ould Aziz.
Cette livraison médiatique des enquêtes de la commission parlementaire n’est pas pour faciliter la suite des auditions qui bute d’ailleurs sur l’audition du principal accusé l’ancien président Ould Aziz toujours absent de Nouakchott. Et également sur la division de l’UPR qui pourrait conduire à des règlements de compte politique au détriment de la vérité pour juger les présumés coupables.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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(Reçu à Kassataya le 11 mai 2020)
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