La Chine admet des lacunes dans son système de santé

(Pékin) La Chine a admis samedi que la COVID-19 avait révélé des « lacunes » dans son système de santé et de prévention des maladies infectieuses, des propos qui interviennent sur fond de critiques du président américain Donald Trump.

 

Le pays asiatique a été le premier touché par l’épidémie fin 2019. La grande ville de Wuhan (centre), où a été détecté le nouveau coronavirus, avait été particulièrement meurtrie.

Le début de la crise y a été dur : soignants confrontés à une maladie alors inconnue, hôpitaux surchargés contraints de refuser des patients, tests indisponibles, malades non détectés ou encore manque de matériel.

Plusieurs médecins de Wuhan qui avaient donné l’alerte sur l’apparition d’un nouveau virus avaient également été interrogés par la police et accusés de propager « des rumeurs ».

« La lutte contre l’épidémie de COVID-19 aura été un grand test pour le système et les capacités de gouvernance du pays », a concédé samedi Li Bin, le vice-ministre chinois de la Santé.

« Elle a également révélé que la Chine avait encore des lacunes dans ses systèmes et mécanismes de prévention et de contrôle des grandes épidémies et dans son système de santé publique », a-t-il souligné lors d’une conférence de presse à Pékin.

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Un médecin vérifie l’état de santé de patients à l’hôpital Jinyintan de Wuhan, le 13 février.

Le président Xi Jinping avait déjà utilisé le même vocabulaire en février.

Mais les propos de samedi interviennent au moment où les États-Unis reprochent à Pékin d’avoir dissimulé des informations et d’avoir mal géré la crise.

« Ça aurait pu être arrêté en Chine », a notamment affirmé cette semaine Donald Trump en parlant de l’épidémie.

Pékin déclare avoir rapidement partagé avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et d’autres pays toutes les données à sa disposition.

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Des patients ont été admis au gymnase Tazihu de Wuhan, transformé en hôpital de fortune, le 21 février.

 

Le vice-ministre de la Santé a évoqué plusieurs pistes pour améliorer le système de santé chinois, dont la création d’un « commandement centralisé, unifié et efficace ».

Il a également évoqué une meilleure utilisation de l’intelligence artificielle et des mégadonnées (« big data ») pour anticiper les épidémies.

Enfin, le ministère milite pour une amélioration des lois sur la santé ou encore « un renforcement de la coopération internationale », a indiqué Li Bin.

Plus de 80 000 personnes ont été contaminées par le coronavirus en Chine, et 4633 en sont mortes, selon le dernier bilan officiel.

Pékin a dit vendredi soutenir la création d’une commission sous l’égide de l’OMS afin d’évaluer « la réponse mondiale » à la COVID-19, mais uniquement « après la fin de l’épidémie ».

Agence France-Presse

 

 

Source : La Presse.ca (canada)

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