Certains médicaments pour les pathologies chroniques pourraient manquer dans les officines privées à Nouakchott. Des pharmaciens craignent que cette rupture de stocks arrive très rapidement à cause de la fermeture des frontières.
Cette pénurie en perspective de médicaments sera l’une des conséquences profondes de la crise sanitaire provoquée par la pandémie de Covid-19 dans ce secteur de distribution des médicaments en pleine restructuration depuis l’élection de Ould Ghazouani. Deux principaux acteurs se disputent le marché à savoir la centrale d’achat de médicaments essentiels et consommables et les grossistes privés. Et depuis la fermeture des frontières l’approvisionnement en médicaments est devenu un casse-tête entraînant depuis un mois une rupture de stocks qui pourrait toucher les pathologies chroniques en l’absence de médicaments équivalents.
Aujourd’hui une quarantaine de médicaments seraient indisponibles dans les officines privées au point que certains malades font le tour de la capitale sans rien obtenir. Le covid-19 relance ainsi le débat sur la souveraineté pharmaceutique du pays et au-delà de l’Afrique. C’est tout le système de santé publique qui est pointé du doigt.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya le 07 mai 2020)
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