Pékin a rejeté cette semaine l’appel de pays occidentaux notamment les Etats-Unis à une enquête sur les origines du covid-19. Une difficulté qui risque de peser sur l’image de la Chine dans le monde. Cette requête est considérée par les observateurs comme une politisation du nouveau coronavirus portée par la première puissance mondiale.
C’est un secret de polichinelle. Lors du dernier conseil de sécurité des Nations-Unies en visioconférence sur le covid-19 les Etats-Unis n’ont pas réussi à faire l’unanimité sur un texte final qui devait mentionner l’origine chinoise du virus. Et quatre jours après Washington est passé à l’offensive en suspendant sa participation à l’OMS jugée très proche de Pékin. Les européens murmurant tout bas la mauvaise gestion de la crise sanitaire partie de la ville de Wuhan.
Des voix se sont élevées pour indexer les autorités chinoises d’avoir caché la maladie au début de son apparition. Les observateurs ont révélé qu’en janvier des journalistes et médecins chinois dont le plus connu le premier lanceur d’alerte l’ophtalmologue Li Wenhiang finalement décédé de la maladie, ont été réduits au silence en voulant tirer la sonnette d’alarme.
En pleine crise des rumeurs persistantes laissent entendre que le nouveau coronavirus avait été synthétisé au laboratoire P4 de l’institut de virologie de Wuhan à la maladie apparue en décembre d’où le nom covid-19. Et c’est le nombre de victimes dans les pays européens devenus épicentre de la maladie où le débat s’envenime sur la responsabilité de Pékin dans la propagation du virus à l’échelle mondiale.
Certes l’Afrique est maintenant touchée depuis près de deux mois mais enregistre moins de cas positifs et moins de morts. En multipliant les dons d’équipement médicaux la Chine affirme sa stature auprès des dirigeants africains. Lesquels ne sont pas prêts à suivre les occidentaux dans cette croisade pour un tribunal sanitaire après le covid-19.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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(Reçu à Kassataya le 30 avril 2020)
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