La parenté à plaisanterie / Par Abdoulaye Doro Sow

Les mariages pompeux ont cédé la place aux mariages à procédures extrêmement simplifiées et écourtées.

La mobilité sociale des célibataires que le Professeur Oumar appelle « les criquets ailés » a baissé.

Les gains de la femme diwo ont baissé car le taux de fréquentation des prétendants au mariage a connu une baisse drastique.

Les hommes mariés connaissant une baisse de leur audibilité face aux interpellations liées à l’approche du Ramadan.

Les femmes mariées sont contentes d’avoir leurs époux à la maison.

Les hommes polygames dont les deux femmes ne vivent pas sous le même tout connaissent une baisse de leur acuité visuelle et se perdent souvent en chemin.

Les lieux appelés « grands places » espace de transmission et de circulation des informations autour du damier sont vides
.
Le vécu quotidien est marqué par des prières avec une lecture coranique à très haute voix.

La suspension temporaire des procédures de demande en mariage inquiète les jeunes filles célibataires.

Les enfants envahissent les télévisons et les parents se reconvertissent à la radio.

Le statut des hommes dans la société patriarcale les pousse à parler en criant faisant ainsi de la vocifération un bouclier contre les multiples sollicitations.

Enfin, le statut de chef de famille est consolidé par l’exercice d’un Imamat familial.

 

 

Abdoulaye Doro Sow

Facebook – Le 10 avril 2020

 

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