
Après avoir placé près de la moitié des 110 millions de Philippins en quarantaine, le président a demandé aux forces de l’ordre d’abattre toute personne à l’origine de « troubles » dans les régions en confinement :
« J’ai donné l’ordre à la police et à l’armée, ainsi qu’aux responsables des villages, de tirer sur les gens en cas de problème ou de bagarres qui mettraient vos vies en jeu. Au lieu de causer des problèmes, je vais vous envoyer dans la tombe. »
Des responsables philippins tempèrent
Quelques heures avant les déclarations de Rodrigo Duterte, le mercredi 1er avril, une vingtaine de personnes habitant les bidonvilles de Manille ont été arrêtées. Accusant le pouvoir de ne pas fournir d’aide alimentaire aux plus démunis, elles avaient organisé une manifestation contre le gouvernement.
Comme souvent, des responsables philippins sont revenus sur les propos de leur président. Le chef de la police, Archie Gamboa, a assuré ce jeudi 2 avril que les forces de l’ordre ne commenceraient pas à tirer sur les fauteurs de troubles. « Le président a probablement trop insisté sur l’application de la loi en cette période de crise », a-t-il déclaré.
We call on on the President to immediately cease his dangerous incitement to violence against those critical of the government during the COVID-19 pandemic. The lives of those most at risk must be considered a priority. – Butch Olano
Full quote here: http://amnesty.org.ph/news/duterte-shoot-to-kill-order-alarming …
Les propos de Rodrigo Duterte ont été condamnés par des organisations des droits de l’homme. Amnesty International Philippines appelle ainsi le gouvernement à fournir des produits de première nécessité aux habitants, plutôt que de les menacer.
Source : L’Obs (France) – Le 02 avril 2020
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source : www.kassataya.com