L’été va-t-il arrêter le coronavirus ?

Si les virus du rhume et de la grippe entrent en sommeil l'été, le coronavirus du Covid-19 va-t-il en faire de même ?

Quelques indices pourraient le laisser penser, mais il faut garder à l’esprit que les virus émergents comme celui-ci sont par nature imprévisibles.

C’est l’espoir auquel se raccrochent certains scientifiques. De fait, les quatre coronavirus associés aux rhumes (229E, HKU1, NL63etOC43) qui circulent actuellement dans le monde ont une nette tendance à se propager uniquement en hiver. Alors pourquoi pas ce nouveau coronavirus ?

Température, humidité, comportements sociaux induits par la météo, baisse du niveau de vitamine D liée à l’ensoleillement… « De nombreuses théories sont proposées pour tenter d’expliquer la saisonnalité des virus, il y beaucoup d’inconnues, reconnait Mohammad Sajadi, virologue à l’université du Maryland. Mais en ce qui concerne les infections respiratoires, les derniers travaux montrent qu’elles sont clairement favorisées dans des conditions de froid sec : les aérosols contaminés restent plus longtemps dans l’airetse propagent mieux dans les muqueuses ». Ce qui expliquerait la saisonnalité de la grippe.

Etun comportement hivernal semble bien se dégager des toutes premières études sur la propagation du coronavirus. Par exemple, une analyse de l’université de Beihang (Chine) sur 100 villes chinoises ayant plus de 40 cas de Covid-19 révèle qu’une forte températureetune forte humidité réduisent sa transmission, laissant espérer une décrue avec le retour de l’étéetde la saison des pluies dans l’hémisphère nord.

« Nos calculs montrent également qu’il aurait un comportement proche de celui de la grippe hivernale : la distribution des épidémies significatives de Covid-19 paraît concentrée dans une bande de 30°-50° de latitude nord, sous des températures de 5 à 11 °Cetune humidité entre 4et7 grammes de vapeur d’eau par mètre cube », expose Mohammad Sajadi.

Mais pas de quoi crier victoire pour la pandémie actuelle, tempère immédiatement le virologue américain : « comme pour la grippe H1N1 en 2009 ou bien la coqueluche au XVe siècle, les épidémies de virus émergents contre lesquels la population n’est pas immunisée agissent de manière imprévisible : en plus du pic saisonnier, s’ajoutent d’autres pics liés à cette dynamique particulière ».

Les virologues attendent fébrilement le mois de juin pour en juger,et scrutent l’entrée dans l’hiver de l’hémisphère sud.

 

 

 

 

 

Source : Science et Vie

 

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