La Mauritanie compte cette fin de semaine 5 cas de coronavirus. Le cinquième est signalé dans capitale du Gorgol déclaré par le ministre de la santé comme un patient appréhendé par les forces de sécurité vient d’être démenti par le médecin chef du service des urgences à l’hôpital de Kaédi.
La vraie version pour le docteur Diawara la personne infectée proprement dite n’a pas été examinée sous la contrainte. C’est lui-même qui a appelé les responsables pour faire le prélèvement avant de l’envoyer à Nouakchott. Tous les autres éléments fournis par le médecin vont dans les sens de démontrer l’isolement du malade par ses services. Pour les observateurs ce démenti cinglant à l’intérieur des régions relance le débat des vrais chiffres des cas positifs au covid-19 en Mauritanie. Une chaîne arabe Al Jazeera avait révélé 20 cas. Et aujourd’hui ce chiffre apparaît comme proche de la réalité.
Cette affaire qui mêle les forces de sécurité régionales pourraient être l’alibi des autorités de Nouakchott pour cacher la réalité comme dans tous les régimes d’inspiration militaire. C’est encore une des vieilles recettes des régimes autoritaires.
Il ne s’agit pas d’accabler le gouvernement dans ce contexte de grave crise sanitaire provoquée par la pandémie de covid-19 et qui nécessite la mobilisation de tous les mauritaniens mais de mettre le doigt où ça fait mal pour la transparence. C’est une exigence de la démocratie et de la vérité.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya 28 mars 2020)
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