L’ONU salue la proclamation de cessez-le-feu dans plusieurs pays en conflits

Philippines, au Cameroun, au Yémen et en Syrie - est en voie d'être soutenu par des résolutions au Conseil de sécurité et à l'Assemblée générale

L’appel des Nations unies (ONU), pour arrêter les combats face au Covid-19, a été entendu. Coup sur coup, des cessez-le-feu ont été évoqués ces derniers jours aux Philippines, au Cameroun, au Yémen et en Syrie.

Lundi, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, avait lancé un appel solennel «à un cessez-le-feu immédiat, partout dans le monde» afin de préserver, face à la «furie» du Covid-19, les civils les plus vulnérables dans les pays en conflit.

Des cessez-le-feu qui pourront «servir d’exemple dans le monde»

 

Dans un communiqué jeudi, Martin Griffiths, l’émissaire de l’ONU au Yémen, pays ravagé par la guerre depuis plus de cinq ans, a salué les «réponses positives» des rebelles Houthis et du gouvernement yéménite en faveur d’un cessez-le-feu et d’une pause humanitaire. Il a réclamé qu’ils participent à une «réunion urgente» pour le concrétiser.

«Nous accueillons favorablement le cessez-le-feu temporaire annoncé le 25 mars par les Forces de défense camerounaises du Sud (Socadef)», a déclaré pour sa part à New York le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric. La veille, il s’était déjà félicité du cessez-le-feu temporaire annoncé le 24 mars par le Parti communiste des Philippines avec le gouvernement de ce pays.

Jeudi soir, le porte-parole, dans un nouveau communiqué, a «salué la déclaration des Forces démocratiques syriennes (SDF) du 24 mars» soutenant l’idée d’un cessez-le-feu et leur «engagement à éviter les actions militaires» dans le nord-est du pays. «Le secrétaire général appelle les autres parties au conflit syrien à soutenir son appel» à l’arrêt des combats, a-t-il ajouté.

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Antonio Guterres espère que ces cessez-le-feu «vont servir d’exemple dans le monde pour faire taire les armes et réunir les gens face à la menace mondiale du Covid-19», a précisé le porte-parole.

L’adoption d’une résolution délicate

 

Selon un diplomate requérant l’anonymat, «un projet de résolution a circulé entre les cinq membres permanents du Conseil de sécurité relatif à l’impact du Covid-19 sur les situations de paix et sécurité à l’agenda du Conseil de sécurité». «Certains pays à l’ONU pensent à un texte visant à soutenir l’appel de Guterres», a confirmé jeudi à l’Agence France-presse (AFP) une autre source diplomatique. Selon des sources concordantes, la France est à l’origine de l’initiative.

Lundi, un projet de «déclaration» sur le Covid-19, porté par l’Estonie, s’était heurté à un mur, faute de consensus entre les 15 membres du Conseil de sécurité. Le même jour, la présidence de la Tunisie, membre non permanent depuis janvier, avait évoqué dans un tweet un projet de «résolution du Conseil de sécurité» sur la coordination des actions mondiales face au Covid-19, après une discussion entre le président tunisien Kais Said et Emmanuel Macron.

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Entre la Russie réticente à ce que le Conseil de sécurité se saisisse d’un sujet de santé et les Etats-Unis qui pourraient insister pour une mention soulignant que le virus vient de Chine, la démarche s’avère délicate pour l’adoption d’une résolution au sein d’une enceinte où les divisions sont légion depuis des années.

Parallèlement à ce processus au Conseil, six pays – Suisse, Singapour, Norvège, Liechtenstein, Indonésie et Ghana – ont élaboré un projet de résolution pour l’Assemblée générale des Nations unies, a appris l’AFP de sources diplomatiques. Ce projet, transmis jeudi à la présidence de l’Assemblée, vise surtout à insister sur l’importance du «multilatéralisme et de la coopération internationale» pour faire face au Covid-19, selon des diplomates. A la différence du Conseil de sécurité, les résolutions adoptées par l’Assemblée générale (193 membres) ne sont pas contraignantes mais ont une forte valeur politique en fonction du nombre de pays qui les approuvent.

 

Une tribune du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres: Covid-19: Nous en viendrons à bout ensemble

 

AFP

 

Source : Le Temps (Suisse)

 

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