Mauritanie : les salafistes jouent la carte Coronavirus pour se faire pardonner

La lettre que les prisonniers salafistes viennent d’envoyer au président mauritanien pour la réconciliation et la réparation des dommages causés aux victimes est considérée par les observateurs comme une opportunité que les barbus veulent saisir dans un contexte de crise sanitaire provoquée par la pandémie du Covid-19.

C’est en quelque sorte un repenti des détenus salafistes via les oulémas et érudits du pays pour se faire pardonner. En utilisant la fibre patriotique dans leur message les activistes islamistes entendent convaincre Ould Ghazouani sur la réconciliation qu’ils réclament avec l’Etat indexé comme le principal responsable de l’absence de la charia en Mauritanie. Cette tendance radicale des salafistes rejette la démocratie.

 

La tendance modérée est rangée aujourd’hui derrière un parti Tawassoul la première force de l’opposition ces deux dernières années. C’est le nouveau courant dominant derrière l’islam politique pour briguer le pouvoir. Une majeure partie de ces prisonniers salafistes rejettent le jeu politique et ils sont très proches des Djihadistes.

 

Ils veulent aujourd’hui sauver la face pour se faire pardonner de ce passé violent. La garantie de réparation des dommages aux victimes se révèle comme une carte pour payer leurs dettes dans un contexte de crise sanitaire provoquée par la pandémie du Covid-19. Un moment exceptionnel choisi pour une réponse exceptionnelle du chef de l’exécutif.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

(Reçu à Kassataya 17 mars 2020)

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