La dramaturgie de la commémoration de la journée nationale contre l’esclavage est bien réelle depuis quelques années en Mauritanie où la seule actrice est la commission nationale des droits de l’homme. Un communiqué de presse. C’est tout.
Cette hypocrisie de solidarité avec une composante de la population qui représente près de 40 pour de mauritaniens Haratines n’échappe pas aux observateurs. En question. Le retrait de l’Etat comme s’il s’agissait d’un problème d’une communauté. L’esclavage est un problème national. C’est juste le symbole le 6 mars journée nationale contre l’esclavage qui n’est pas respecté.
Dans une démocratie cette journée est l’occasion de sensibiliser les citoyens au travers de conférences de symposium ou de débats un discours du gouvernement. En fait c’est comme si le pouvoir veut éviter le sujet qui fâche. L’esclavage est un crime contre l’humanité.
Malgré l’adoption de lois incriminant sa pratique des séquelles sont toujours là. La caravane « Esclavage tournons la page » sert plus les intérêts d’un Etat esclavagiste que les victimes qui peinent à voir leurs plaintes aboutir. Cette journée peut être classée au même titre que la journée de la réconciliation nationale. C’est du pipeau. Il est temps d’en finir avec les apparences.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya 06 mars 2020)
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