
L’injonction du secrétaire général du gouvernement aux ministres de ne pas dépasser leur budget est considérée par les observateurs comme un affichage du gouvernement dans la maîtrise des finances publiques.
Secret de polichinelle. Le gouvernement de Ould Cheikh Sidya a hérité d’une lourde dette publique qui avoisine plus de 100 pour cent du PIB l’équivalent de 2 milliards de dollars. C’est le montant de l’aide des Emirats arabes unis à la Mauritanie suite à la visite de Ould Ghazouani à Abu Dhabi.
C’est conscient de cette dérive des finances publiques que le président mauritanien a élaboré un plan quinquennal ambitieux que le gouvernement est en train de mettre en œuvre. Tous les départements sont mis à contribution dans le cadre d’une réorganisation et l’obligation de résultats. Pour ne pas être plus fragilisé par le niveau excessif d’endettement le gouvernement se met en ordre de bataille en mettant la rigueur au cœur des réformes. C
’est dans ce cadre que le secrétaire général du gouvernement est amené cette semaine à bousculer tous les secrétaires généraux des ministres pour qu’ils fassent désormais un point hebdomadaire de la situation financière de leur département. C’est la mauvaise gestion qui est visée.
Les observateurs pointent par le passé le creusement du déficit par la hausse des dépenses publiques et la corruption au niveau des marchés publics. Une formation est envisagée sur la gestion responsable des marchés publics. De bonnes perspectives pour le gouvernement qui entend bien mener ses réformes dans les domaines prioritaires la santé l’éducation le social et l’agriculture.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya 05 mars 2020)
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