
Les discussions entre Doha et Riyad pour résoudre la crise diplomatique qui les oppose depuis près de trois ans ont été « suspendues », a déclaré le ministre des Affaires étrangères du Qatar, Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani.
L’Arabie saoudite et ses alliés – les Emirats arabes unis, Bahreïn et l’Egypte – ont rompu leurs liens avec le Qatar en juin 2017, l’accusant de soutenir des mouvements islamistes – ce que Doha nie – et de se rapprocher de l’Iran, principal rival régional du royaume saoudien. Depuis, Riyad et ses alliés ont fermé leur espace aérien à Qatar Airways, interdit tout voyage dans le pays, suspendu la coopération commerciale et les deux camps se sont livrés à une bataille médiatique sans relâche. Mais en décembre, le Qatar et le Koweït, médiateur entre les deux parties, avaient évoqué des progrès dans les discussions pour mettre fin à la dispute avec Riyad.
« Malheureusement, ces efforts n’ont pas abouti et ont été suspendus début janvier », a déclaré samedi le ministre des Affaires étrangères du Qatar lors de la Conférence sur la sécurité de Munich, grand-messe diplomatique annuelle. « Nous ne sommes pas les auteurs de cette crise et nous avons été très clairs sur le fait que nous sommes favorables à toute intention réelle de résoudre ce problème », a ajouté le ministre qatari.
Récemment, deux diplomates à Doha ont indiqué à l’AFP ne pas voir de signes d’une reprise de ces négociations balbutiantes dans un avenir proche.
Le journal saoudien panarabe Asharq Al-Awsat a cité mercredi un diplomate du Golfe selon qui Riyad s’était retiré des négociations parce que les négociateurs qataris « ne semblaient pas sérieux dans la recherche d’un compromis ».
Selon les experts, les Saoudiens cherchent à résoudre la crise du Golfe pour construire un front arabe uni face à l’Iran, grand rival de Riyad mais partenaire important du Qatar.
AFP
Source : L’Orient Le Jour (Liban)
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