La directrice du département Amérique, Asie et Pacifique au ministère mauritanien des Affaires étrangères, Mariem Mint Awfa, a annoncé sa démission de son poste après les vives critiques dont a fait l’objet son tweet apologisant l’expulsion de l’activiste français des droits de l’Homme, Jean-Marie Pelenc, de l’aéroport de Nouakchott.
Dans son tweet, Mint Awfa a soutenu cette expulsion, arguant que M. Pelenc est un juif travaillant pour le compte du journal français Charlie Hebdo qui « s’en prend à l’Islam et à son prophète ».
Ce tweet a été aussitôt largement critiqué dans les réseaux sociaux, notamment par l’Initiative pour la résurgence de l’abolitionnisme (IRA) dont le dirigeant n’est autre que le leader antiesclavagiste mauritanien Biram Dah Abeid, par ailleurs député à l’Assemblée nationale.
IRA s’est par la suite félicitée de la démission de Mint Awfa qu’elle a qualifiée de « courageuse », louant aussi le gouvernement mauritanien.
De son côté, le Commissariat aux droits de l’Homme, à l’Action humanitaire et aux Relations avec la société civile de Mauritanie a rendu publique une déclaration dans laquelle il a souligné que l’expulsion de l’activiste français est un « acte isolé ».
Cette expulsion « ne s’inscrit pas dans la logique et l’esprit du dialogue et d’ouverture suivi depuis l’alternance démocratique consécutive à la présidentielle de juillet 2019 », a-t-il ajouté, précisant qu’elle est due à la persistance de dysfonctionnements administratifs.
Jean-Marie Pelenc, président de la branche française de la principale organisation antiesclavagiste mauritanienne, avait été interpellé le 10 janvier dernier à sa sortie de l’aéroport de Nouakchott, et renvoyé en France.
APA-Nouakchott (Mauritanie) Correspondant : Mohamed Moctar
Source : Agence de Presse Africaine
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