Moyen-Orient – En Irak, le Parlement demande le renvoi des troupes américaines

Après la mort du général iranien Qassem Soleimani lors d’une attaque américaine à Bagdad, les parlementaires irakiens étaient réunis en session extraordinaire dimanche 5 janvier.

US go home. C’est le message envoyé par le Parlement irakien, dimanche 5 janvier, avec l’adoption d’une résolution demandant au gouvernement de “mettre fin à la présence de troupes étrangères en Irak et de s’assurer qu’elles n’utilisent pas ses terres, ses airs et ses eaux territoriales pour quelque raison que ce soit”, rapporte Middle East Eye.

 

D’après le média spécialiste du Moyen-Orient, près de 5 200 soldats américains se trouvent actuellement en Irak. La résolution votée par le Parlement intervient par la mort vendredi 3 janvier à Bagdad du général iranien Qassem Soleimani et du commandant paramilitaire irakien Abu Mehdi al-Mouhandis lors d’une attaque américaine.

Une manœuvre du Premier ministre irakien ?

 

Elle demande au gouvernement irakien de s’engager “à révoquer sa demande d’assistance à la coalition internationale qui combat l’État islamique en raison de la fin des opérations militaires en Irak et de l’obtention de la victoire.

 

Si les résolutions parlementaires ne sont pas contraignantes pour le gouvernement, Al Jazeera observe qu’Adel Abdel Mahdi, le Premier ministre irakien toujours en fonction malgré sa démission en novembre 2019, avait “demandé au Parlement de mettre fin à la présence de troupes étrangères” en Irak. Selon le média qatari, dans un discours avant le vote de dimanche, Abdel Mahdi a déclaré que “le déclin de Daech […] a mis fin à la principale raison de la présence des forces américaines dans le pays”.

 

Pour le New York Times, qui note que le Parlement irakien a voté dimanche alors que “des centaines de milliers de personnes étaient dans les rues en Iran pour rendre hommage au général Soleimani”, Abdel Mahdi a “rédigé le texte et soumis le projet de résolution au Parlement”, et il ne fait “guère de doute qu’il le signera”. Selon Tareq Harb, un expert basé à Bagdad interviewé par à Al Jazeera, l’appel du Premier ministre irakien à expulser les troupes américaines anticipait une forte réaction du public irakien et des groupes pro-iraniens :

Abdel Mahdi n’avait pas d’autre choix que de prendre une position ferme contre la présence des troupes américaines en Irak. Il a également fait preuve de discernement en prenant une telle position, car il a laissé la décision entre les mains du Parlement.”

Nicolas Coisplet

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source : www.kassataya.com

 

Quitter la version mobile