Mauritanie : les FPC s’interrogent sur le caractère sélectif de la classe politique Beydane

Au lendemain de l’annulation des poursuites judiciaires des exilés mauritaniens les FPC sont revenus cette fin de semaine sur le silence de la classe politique arabophone dans sa majorité sur le martyr des noirs depuis 86 alors qu’elle manifeste toujours sa solidarité agissante vis à vis  de leurs compatriotes  arabo-berbères victimes d’ostracisme du pouvoir.
Deux poids deux mesures mis en évidence par le porte parole des FPC sur les réseaux sociaux. Kaaw Touré n’a pas raté l’occasion de l’annulation de poursuites judiciaires des exilés mauritaniens dont le plus célèbre le richissime cousin de l’ancien président et homme d’affaire Bouamatou pour pointer du doigt le caractère sélectif et discriminatoire de la classe politique arabo-berbere dans sa majorité sur la difficile cohabitation entre les différentes composantes nationales. La remarque est pertinente dès lors qu’il s’agit de soutenir de compatriotes arabophones victimes de l’autoritarisme du pouvoir. Par  des mobilisations dans la rue ou sur les réseaux sociaux et la presse nationale pour interpeller les autorités de Nouakchott.
Alors que les martyrs noirs font l’objet d’un silence complice qui dure depuis 86 date de la publication du Manifeste du negro-mauritanien qui a valu l’arrestation et l’emprisonnement des dirigeants du premier mouvement de libération africaine en Mauritanie dont 4 combattants de la liberté ont trouvé la mort à Oualata.Secret de polichinelle.
Les graves exactions contre la communauté negro africaine sous le régime de Ould Taya avec les déportations massives en 89 et l’assassinat de 28 soldats à INAL en 90 sont toujours impunies. La loi d’amnistie de 93 protégeant les criminels au sein de l’armée.
Cette page sombre de l’histoire est un devoir de memoire et de justice pour les FPC qui ont toujours dénoncé cette épuration ethnique qui semble être reléguée au second plan des préoccupations de la classe politique arabo berbère dont le refus de participer aux commémorations des martyrs des soldats noirs à l’intérieur comme à l’extérieur du pays est synonyme d’absence de patriotisme qui s’apparente à une complicité avec tous les régimes. Cette différence de lecture de la question nationale est un frein à la cohabitation.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

(Reçu à Kassataya 16  décembre 2019)

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