Le président français vient de reporter le sommet de Pau en 2020 suite à l’attaque de la garnison d’Inates au Niger tuant plus de 100 soldats.
Ce bilan lourd ne laisse plus planer aucun doute sur les intentions des Jihadistes décidés à défier la France et ses partenaires du Sahel. Cette attaque meurtrière d’une garnison au Niger est la troisième après celle du Mali et du Burkina. C’est un signal fort qui traduit la capacité de nuisance des groupes terroristes qui sévissent dans cette bande Sahelo-saharienne notamment sur sa triple frontière Burkina-Niger-Mali.
Le report du sommet controversé de Pau arrange les deux parties. D’abord c’est une aubaine pour la France qui insiste pour avoir sur la table des discussions les 5 chefs d’Etat africain. Seul le président tchadien avait décliné l’invitation à cause d’un empêchement diplomatique. Ensuite la gravité de la situation recommande la compassion de toutes les parties. Ensuite pour les dirigeants africains le temps de se concerter pour parler le même langage à Pau. L’affront du président français a suscité de vives critiques au sein de la société civile et de l’opposition africaine du Sahel en Afrique centrale.
L’opinion publique n’a pas apprécié le ton paternaliste de Macron révolu au XXI eme siècle. C’est un report qui vient à point nommé pour permettre surtout au président français de mesurer ses propos et de parler d’égal à égal avec ses pairs africains en 2020. D’ici là les nuits sont porteuses de conseils.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya 12 décembre 2019)
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