Mauritanie : vers une campagne d’implantation de la CVE

Bientôt une campagne d’adhésion de la CVE qui vient de se doter d’une charte de bonne conduite pour se lancer dans la course d’un parti politique. Cette nouvelle orientation continue de susciter des polémiques sur les réseaux sociaux et au sein des membres fondateurs de cette structure.

Après une semaine de la signature de la charte de la CVE par 7 leaders de partis et d’organisations de la société civile, la classe politique négro-africaine est plus que jamais divisée. Une scission qui augure des tensions entre les deux camps désormais visibles sur la scène nationale. D’un côté, les initiateurs de cette nouvelle vision sous la présidence de KHB envisagent une campagne d’adhésion et d’implantation de la CVE à Nouakchott et à l’intérieur du pays pour engranger des militants et sympathisants et se lancer dans la course du pouvoir avec la création d’un parti.

Et de l’autre cette décision unilatérale est rejetée par l’AJD-MR, les FPC et TPMN qui persistent et signent « leur attachement à la CVE en tant que cadre de concertation entre les partis politiques et des mouvements de la société civile afin de prendre en charge en commun la question de la cohabitation ». C’est la formule la plus adéquate à fédérer toutes les sensibilités politiques mauritaniennes.

Divorce inévitable révélateur d’un agenda caché par un de ses membres fondateurs pour qui à l’origine la CVE a pour vocation de faire partie du pouvoir. Un aveu qui laisse penser à une future collaboration avec les élus locaux voire les autorités locales. La campagne prochaine d’adhésion s’inscrit dans cette démarche.

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

(Reçu à Kassataya 13 novembre 2019)

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