«Nul n’a le droit d’effacer une page de l’Histoire d’un peuple car un peuple sans histoire est un monde sans âme.»

Les exécutions extrajudiciaires ont été commises. Ils sont encore impunis. Le racisme est enraciné comme le système politique validant ce sentiment de la supériorité des arabes. A un niveau très élevé, les ministres noirs et hauts cadres noirs ont volontairement abandonnés le Français, l’anglais, le pulaar, le wolof et le soninké pour s’exprimer dans la langue arabe qui se trouve être celle des dominateurs. Pr Kane, ancien Ministre de la Sante qui a fait toute sa formation en France et/ou Anglais s’est Exprimé en arabe. Diallo Mamadou Bathia, énarque a baratiné en arabe. Soko Adama, actuel Ministre de l’enseignement, a offert au rais un discours policé, articulé respectant à la perfection les signes diacritiques des termes.

Sans crainte, on peut affirmer qu’on est en plein dans une dynamique d’arabisation pernicieuse devenue brutale et insupportable. Les régimes se succèdent et se ressemblent. La transition sous feu Ould Vall n’a été qu’un complot monté par le service de renseignement de Taya avec ses connections intérieures et extérieures. Une dérivée de la politique chaotique du sanguinaire d’Atar. Cette transition ne fut qu’une étape préparant le terrain à Ould Aziz qui, avant d’être à sa station, propulsa un marabout Niassène son excellence SIDIOCA. Ce dernier fût déposé par ses parrains. Les naïfs, les crédules et autres opportunistes sillonnèrent les rues de NY, de Paris, et de Nouakchott pour exiger le respect de l’ «ordre constitutionnel ».

Cette situation mettra à rude épreuve les positions diverses et divergentes mais aussi les théories et méthodologies d’une opposition spécialisée dans la politique par procuration. SIDIOCA, fût une petite parenthèse politique qui a apporté au système les ingrédients nécessaires à sa perpétuation. Une véritable mise en scène prouvée par une assemblée nationale intacte ! La COD était intacte ! Preuves du complot permanent qui SE DEROULE ENCORE SOUS NOS YEUX.

Le système arabisant, assimilé à un «cheval fou», écrase tout sur son passage avec comme indicateur irréfragable les résultats scandaleux qui sortent de tous les examens nationaux ; Ce système éducatif est érigé comme l’unique politique d’éducation nationale. Se greffent a ce scandale, une société à traditions parfois justes, égalitaires mais le plus souvent injustes et inéquitables qui furent inventées et/ou fabriquées par nos devanciers au nom desquelles, l’esclavage, le racisme, la féodalité, la corruption systémique, les nominations tribales, racistes et claniques. A notre tour, nous avions aidés à pérenniser le système à cause de notre incurie, nos adhésions politiques a relent alimentaire où chacun et chacune courent derrière les biens et les honneurs fugaces. Nos façons de faire et de vivre avec les défis politiques et les contentieux révèlent un manque d »imagination mais plus grave encore le manque de CONVICTION.

Nous voilà au seuil du 28 Novembre 2019, encore et encore plus que jamais en plein paysage socio-politique sous la dictée de despotes et d’intellectuels stomacaux et autres agitateurs sociaux qui veulent nous achever physiquement et/ou nous soustraire notre conscience.

L’émergence de l’UPR, l’invention de la COD et les nominations des noirs acquis à la nouvelle monarchie ghazwanienne, sont révélateurs de la reconduite des méthodes du chaos et de l’immobilisme. Ce sont de telles méthodes qui avaient permis à Ould Taya d’arriver à son bilan macabre avec notamment l’exécution 28 Halpoulaar pour célébrer le 28 Novembre 1990. Ould Aziz a reconduit exactement le même personnel. L’entêtement du régime actuel exige de tous les opposants d’investir le temps sur les questions de fond pour une UNITE DANS L’ACTION.

L’analyse profonde et attentive des actes et agissements ne laissent aucune dose de clémence au régime actuel. Le secteur de l’éducation est pourri à cause d’une arabisation à outrance qui vise l’exclusion des autres composantes à tous les niveaux. Le gouvernement est déséquilibré entre les composantes nationales; 98% d’arabes occupant les postes clefs et les grands établissements publics. L’administration, Idem. La politique agricole est sabotée. La plaine cadavérique de Boghe est une ILLUSTRATION PARFAITE du sabotage imposé à la vallée du Fleuve. L’expropriation des terres dans le Walo, le Fouta et le Gidimaxaont des preuves irréfragables de la criminalité qui prévaut au plus haut niveau ?  La constitution qui vient de subir un « toilettage » est d’essence discriminatoire. L’imposition de cette constitution est un acte de haute trahison contre l’unité nationale. Les réformettes entreprises visent à piétiner les mauritaniens.

Aujourd’hui la prépondérance des pouvoirs dans les mains des arabes au niveau de tous les secteurs aussi bien primaire, secondaire et tertiaire révèle bien un establishment qui se conjugue avec une iniquité abjecte mais aussi une appropriation excessive et pathologique des opportunités laissant aux noirs (tous grades confondus) la minceur d’un droit qui se limite à un votre truqué et volé comme en attestent les récentes élections truquées dans lesquelles la volonté des population fut confisquée. Des institutions budgétivores qui ne sont là que pour valider la haine, le vol et approfondir le fossé entre les mauritaniens. S’y ajoutent les réflexes et actes du gouvernement qui, via ses cadres confirment bel et bien que les méthodes sont reconduites avec la même détermination et le même zèle; Une vraie loi non écrite, immuable à laquelle le noir mauritanien devrait se soumettre.

Personne ne niera que l’état mauritanien sous Sidi, Ely, Taya, Abdoul Aziz et Ghazwani se sont inspirés des idéologies pan arabistes justifiant, hélas, l’establishment dans lequel se trouve la Mauritanie d’aujourd’hui. Ce qui a changé c’est le nom des présidents mais il subsiste un véritable et vaste projet de maintien d’une hégémonie arabe. Et la bêtise ne s’est pas arrêtée là. Nous le rappelions plus haut, nos frères, amis, parents, voisins assassinés le 28 Novembre 1990 à Inal? Ce fut le summum de l’horreur, de la bêtise humaine comme pour rappeler aux noirs leur appartenance à un autre pays.

29 ans après, le silence est bel et bien entretenu par l’état ET PAR la GRANDE PARTIE DE LA CLASSE POLITQUE. Les noirs du régime jouent leur partition pour la stratégie de l’Oubli ! Hier, Ould Aziz à célébrer ces tueries en plein Fouta Toro, terroir naturel des victimes dont les héritiers pleurent encore. Le général usurpateur garde le même élan VISIBLE et PALPABLE.

DETRUIRE LE SILENCE COMPLICE DES NEGRES ET LE MYTHE DE LA SUPERIORITE DES MAURES

Pour détruire ce silence, il nous appartient de célébrer le 28 Novembre autrement. Et comme point de mire la recherche de solutions qui accableraient le régime. Hélas ! La diaspora et a l’image de l’opposition intérieure est elle aussi habitée par des opportunistes, des chercheurs d’emplois, des chercheurs de prestige de toutes sortes. Elle est sûrement infiltrée par les réseaux diffus du renseignement d’état. Les blocages, les nombreuses querelles de préséance qui ne datent pas de 2005, les petits jeux de lobbysme et les nombreuses actions buissonnières de sauvetage et/ou de colmatage (A l’image de cette action de drague entreprise auprès de l’ambassade en vue de supplier les diplomate d’enrôler les mauritaniens des USA) sont autant de limites objectives pour un sursaut.

A notre avis, l’opposition doit amorcer des réflexions qui tourneront autour de ;

1.       La création d’une coordination internationale qui va engager la rédaction d’un Mémorandum documenté agrémenté de témoignages audio et vidéo sur les meurtres organisés et perpétrés par l’armée MAURITANIENNE contre les noirs mauritaniens.

2.       L’initiation de plaintes à l’échelle internationale, régionale et sous régionale.

3.       La diffusion du Mémorandum à grande échelle au sein des pays membres des Nations Unies.

4.    La transmission du Memo complet aux Ambassades de tous les états accrédités aux USA, France, GB, Allemagne, Japon, Canada……

5.       La transmission du Memo a des personnalités influentes (Coutumières, politiques, religieuses….) disséminées dans le monde.

6.       Créer des antennes de coordination des activités au niveau des USA, de l’Europe et de l’Afrique.

7.       Et last but not least une évaluation permanente et rigoureuse de toutes ces activités.

 

Adama NGAIDE. AJD/MR USA. A Titre Personnel. 

 

(Reçu à Kassataya 05 novembre 2019)

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