
L’UFP s’enfonce de plus en plus dans une crise ouverte entre cadres et militants contestataires et la direction du parti. 66 d’entre eux de Maghta Lajhar viennent de signer cette fin de semaine une déclaration qui rejette l’autoritarisme de la direction et la tenue d’un congrès dans ces conditions.
Dans l’histoire d’un des plus grands partis d’opposition mauritanienne jamais la contestation de l’autorité de la direction n’a atteint son paroxysme après une échéance électorale. Depuis l’élection de Ould Ghazouani la dissidence semble s’accélérer au sein de l’UFP au point que les observateurs s’interrogent sur son avenir.
De 10 contestataires le parti est passé aujourd’hui à 66 qui viennent de mettre à plat la méthode autoritaire de règlement des différends au sein parti avec en toile de fond l’exclusion d’un militant et la suspension pour 3 mois de deux autres dont la députée Khardiata Diallo. Ces cadres et militants de Maghta Lahjar appellent à la démission des responsables de ces sanctions et rejettent la tenue d’un congrès dans ces conditions.
Au rythme des protestations la grogne risque de se propager dans beaucoup de fédérations et surtout de remettre en cause le lancement de nouvelles implantations du parti à Nouakchott comme à l’intérieur du pays.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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(Reçu à Kassataya le 03 novembre 2019)
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