Les changements à la tête des sociétés d’Etat et au sein de la sûreté de l’Etat focalisent cette semaine l’attention des observateurs. Les nominations en disent long de la continuité de la politique discriminatoire du régime de Ould Aziz.
Assurer ses arrières en plaçant ses hommes de confiance est un secret de polichinelle pour le nouveau président mauritanien. Ainsi 100 jours après son investiture Ould Ghazouani entame le dégraissage des sociétés d’Etat en grandes difficultés de fonctionnement en changeant leur patron et en recadrant les postes stratégiques de l’espionnage mauritanien en permutant les commissaires de police.
Un chamboulement qui est nécessaire pour redresser les finances publiques d’un côté et de l’autre placer ses hommes de confiance pour parer à toute éventualité de déstabilisation du nouveau régime qui fait face notamment à un mécontentement des fidèles de Ould Aziz au sein de l’UPR et dont l’intention est de le faire revenir avant le congrès de décembre prochain. Nonobstant ces bonnes raisons de changement les observateurs pointent une exclusion des négro-africains et Haratines dans les deux tableaux.
Une discrimination révélatrice d’un racisme d’Etat qui ne date pas d’aujourd’hui. Pas facile d’être le président de tous les mauritaniens après 11 ans sous l’ombre de son mentor.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
Suggestion kassataya.com : Mauritanie : changement à la tête des grandes sociétés d’Etat
(Reçu à Kassataya le 01 novembre 2019)
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