L’attaque cette semaine de la mosquée à Bayonne en France par un militant octogénaire du Rassemblement national relance le débat sur l’islamophobie au sein surtout de la classe politique toutes tendances confondues.
Et c’est l’islam qui est pointée du doigt par la majorité des français comme encore il y a une semaine cette fois-ci par un élu du parti raciste et xénophobe du Rassemblement national qui a violentée une mère de famille voilée qui accompagnait un groupe d’enfants dont son fils au conseil régional de Bourgogne-Franche-Compté dans le cadre d’une sortie scolaire.
La vidéo de l’enfant entre les bras de sa mère a fait le tour de la planète sur les réseaux sociaux. Ce coup de projecteur politique d’islamophobie s’ajoute à l’attaque de la mosquée à Bayonne. Deux évènements qui participent à l’hystérie collective en France et qui cachent un malaise des politiques à débattre de la laïcité et du port du voile.
Un débat qui apparaît toujours en force à l’approche des municipales en 2020. La France pays des droits de l’homme est entrain de reculer sur ses propres valeurs de fraternité d’égalité et de solidarité envers sa propre population musulmane. La scène de la femme voilée avec son enfant entre les bras est humiliante. C’est une violation des droits de l’Homme et une menace pour la cohésion sociale en France. La loi française n’interdit pas cette accompagnatrice de porter son voile. C’est de l’opportunisme politique du parti le plus raciste qui ne peut en aucun cas donner des leçons de laïcité.
Ce concept a perdu aujourd’hui tout son sens originel de séparation de l’Etat et de la religion pour nourrir une classe politique assoiffée de pouvoir et incapable de débattre sereinement. Les musulmans sont regardés à travers le prisme de l’islam politique des salafistes qui ont poussé les jeunes français des banlieues à la radicalisation. Le président français reconnaît lui-même l’échec d’un modèle français qui coïncide avec la crise de l’islam. Une résurgence de l’islamophobie qui inquiète les observateurs qui ne sont pas indifférents à la difficulté des musulmans de vivre en France.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya le 30 octobre 2019)
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