
Alors que les autorités de Nouakchott préparent les festivités du 28 novembre prochain à Akjoujt la diaspora en France est dans une démarche contre l’oubli et pour le recueillement en la mémoire des 28 soldats noirs assassinés en 91 à Inal au Nord du pays.
Cette année ce 59ème anniversaire de l’indépendance intervient au moment où des informations circulent sur les réseaux sociaux annonçant le retour du génocidaire Ould Taya après 17 ans d’exil au Qatar. Un espoir pour les veuves et orphelins des 28 soldats noirs assassinés en 91 à Inal pour accélérer la longue lutte contre l’impunité que le collectif mène depuis 28 ans. Et pour tous les déportés noirs au Sénégal et au Mali en 89 c’est une occasion d’exercer des pressions sur les nouvelles autorités de Nouakchott pour relancer la réconciliation nationale qui passe nécessairement par le règlement du passif humanitaire.
Cette commémoration coïncide également avec l’élection de la Mauritanie au conseil des droits de l’homme de l’ONU. Une distinction qui met le nouveau président Ould Ghazouani devant ses responsabilités pour corriger toutes ces graves violations des droits de l’homme dans le pays de 86 à nos jours.
A un mois des festivités du 28 novembre qui auront lieu à Akjoujt, la diaspora se prépare à faire de cette célébration une journée de deuil national en se rassemblant à la place Trocadéro à Paris. Elle entend manifester contre l’oubli et l’impunité en exigeant l’abrogation de la loi d’amnistie de 93 qui protège aujourd’hui les criminels militaires. C’est l’occasion également d’interpeller la communauté internationale sur les plaintes des organisations mauritaniennes des droits de l’homme dans les tribunaux français et belges contre Ould Taya.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya le 24 octobre 2019)
Les opinions exprimées dans cette rubrique n’engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source : www.kassataya.com