C’est officiel maintenant. Le président mauritanien vient de lever les poursuites judiciaires contre l’opposant exilé Bouamatou. Le dossier sera définitivement clos avant le 28 novembre prochain date de l’anniversaire de l’indépendance de la Mauritanie.
Ould Ghazouani offre ainsi un beau cadeau d’anniversaire au richissime mauritanien qui aura marqué la mandature de son prédécesseur. C’est la fin du feuilleton d’une affaire d’Etat, une affaire politico-judiciaire instrumentalisée par l’ancien président pour asseoir son pouvoir.
Deux pays ont servi de théâtre aux poursuites judiciaires. Il s’agit du Maroc où Bouamatou s’est installé pour échapper à d’éventuelles poursuites judiciaires avant de continuer à fructifier ses affaires et la France pour échapper au mandat d’arrêt international lancé contre lui. L’élection de Ould Ghazouani le 22 juin dernier change la donne.
Plus d’un mois après son investiture il lève les poursuites judiciaires contre l’opposant exilé répondant ainsi favorablement aux requêtes des leaders de l’opposition qu’il avait reçus au palais dans la perspective d’un dialogue politique. Pour les observateurs cette décision hautement symbolique est un vrai premier pas vers la décrispation politique et ils attendent d’autres mesures pour la libération de tous les prisonniers politiques de la coalition VE qui viennent d’arrêter la grève de faim entamée cette semaine dans la capitale du Gorgol.
En attendant cette levée de poursuites judiciaires sera effective avant le 28 novembre prochain date de l’anniversaire du pays. Un soulagement pour l’homme d’affaire le plus célèbre du pays qui pourrait se présenter à la présidentielle de 2024.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya le 10 octobre 2019)
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