Le président de l’IRA Ould Abeid a ouvert cette semaine sa conférence de presse à l’issue de son entretien avec le président mauritanien en s’exprimant d’abord en français avant l’arabe contrairement aux règles d’usage des hommes politiques.
Le leader Haratine justifie son choix par le fait que les journalistes arabes ont pris la mauvaise habitude de vider les lieux dans un vacarme assourdissant gênant ainsi dans la relève des questions leurs confrères françophones. Une inversion de prise de parole des journalistes qui engage l’abolitionniste Ould Abeid et qui soulève une double interrogation.
La première les journalistes arabes sont –ils des intouchables au point de faire leur loi ? Et deuxièmement cette provocation à caractère pédagogique relance le débat sur l’usage du français par les hommes politiques dans les médias et au-delà dans l’administration. Et cette entorse à la règle générale risque d’être mal comprise par les journalistes arabophones surtout mal intentionnés qui vont taxer le militant anti esclavagiste de favoritisme allusion faites aux francophiles afro-mauritaniens. U
ne fausse vision de l’arabisme qui prolongerait la récente polémique née de l’appel de l’Association pour la promotion et la défense de la langue arabe en Mauritanie aux autorités de Nouakchott pour l’usage uniquement de la langue arabe dans les documents officiels. Ce débat est notamment relayé depuis quelques jours par les réseaux sociaux et journalistes indépendants nationaux et de la diaspora.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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(Reçu à Kassataya le 05 octobre 2019)
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