La France aurait décidé d’armer ses drones qui effectuaient jusqu’ici des missions de renseignement et de surveillance au -dessus du Sahel. Des drones qui seront dotés de bombes pour enrayer les zones de refuges des Jihadistes dans toute la bande sahélo-saharienne.
C’est une bonne avancée dans la lutte contre les terroristes islamistes avant que les cinq pays du G5 Sahel obtiennent à l’assemblée générale des Nations-Unies qui s’ouvre à New-York une intervention internationale sur le terrain avec la possibilité d’une MINUSMA plus impliquée. Mais ces drones armés de bombes c’est un couteau à double tranchant. D’un côté la cible c’est à dire les terroristes et de l’autre les bombes qui peuvent atteindre les civils. Des dégâts collatéraux qui peuvent être plus importants que la cible réelle. C’est un plus dangereux au dispositif de la force Barkhane qui n’a fait l’objet de discussions aux derniers sommets du G5 Sahel et de la CEDEAO à Ouagadougou la semaine dernière qui avaient plus le regard tourné vers un plan de financement pour mieux combattre les barbus.
La France passe ainsi à la vitesse supérieure en ne donnant pas le temps aux dirigeants africains au moins de donner leur avis sur ce nouveau tournant de la guerre. Ce choix de Paris vise un double objectif, épargner la vie des soldats français et être plus efficace sur le terrain. Mais la réalité est encore plus amère face à un ennemi invisible et à plusieurs visages que les drones ne pourront pas toujours détecter.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya le 20 Septembre 2019)
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