Mauritanie : Kaaw Toure pointe la Beydanisation du système politique

Le porte-parole des FPC ne démord pas et monte au créneau cette semaine sur les réseaux sociaux en persistant et signant que la Mauritanie est un pays d’apartheid. Kaaw Bilbassi Toure pointe la domination des maures blancs ou « Beydanes » de leur commandement et de leur suprématie sur les autres composantes nationales : les afro-mauritaniens et les Hratines.

Le jeune militant des FPC est bien placé pour critiquer le système politique mauritanien qui a fait de lui le plus jeune prisonnier à 17 ans du régime de Ould Taya avant de prendre le chemin de l’exil au Sénégal d’abord et ensuite pour échapper à une extradition c’est la Suède qui l’accueille. En décidant de rentrer au bercail en 2013 avec le président du mouvement Samba Thiam pour créer le parti les FPC ( Forces progressistes pour le changement). Kaaw Touré n’entend pas faire table rase du passé encore moins accepter un système qui continue d’exclure ses compatriotes noirs et Hratines dans tous les rouages de l’Etat depuis l’indépendance en 1960.

C’est cette politique nocive à tous les échelons au fil des années et des régimes militaires successifs depuis 78 qui a mis en place un apartheid déguisé martèle le porte-parole des FPC regroupées aujourd’hui dans une coalition Vivre Ensemble qui vient d’obtenir plus de 8 pour cent à la présidentielle du 22 juin dernier. Ces bons résultats résultent de la révolte légitime de tous ces oubliés de la république. Et le militant patriote est conscient qu’il faudra du temps pour arriver à bout de ce système qui s’apparente à l’apartheid de l’Afrique du Sud où la ségrégation raciale et l’oppression des noirs majoritaires dans le pays ont fini par être vaincues.

Ce n’est pas la communauté blanche des maures ou Beydanes qui est visée mais le système dont elle profite grandement. L’état raciste en 89 qui est responsable de la déportation de milliers de noirs au Sénégal et au Mali, de centaines d’exilés forcés dans le monde et en 2009 du génocide biométrique de milliers de mauritaniens devenus apatrides et étrangers chez eux, est sans aucun doute illégitime. Cette réalité cruelle et quotidienne est le sens même du combat des FPC depuis leur redéploiement à Nouakchott.

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

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(Reçu à Kassataya le 17 septembre 2019)

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