Nous pleurons…

Avec Aïssata Kane disparaît l’une des dernières figures de la Mauritanie, ce rêve qu’elle a contribué à faire réalité !

Cette femme dévouée à la Mauritanie et qui ne comptait jamais son temps pour servir. Femme moderne, imprégnée de cultures, pionnière de l’émancipation des femmes en Mauritanie, elle avait vouée sa vie à l’éducation et à l’instruction des jeunes. Elle défiait le temps, passant d’un projet à un autre comme si elle avait l’assurance du graal ! Aïssata Kane était notre mère. Elle l’était, car chacun d’entre nous a reçu des conseils d’elle. Mauritanienne par la naissance et universelle par curiosité, la lecture était sa passion et sa meilleure amie ! Tout ce qui touchait la Mauritanie la touchait, son pays était toujours sa boussole de départ.

Première fille à décrocher son baccalauréat à une époque où les hommes croyaient, dur comme fer, que les femmes sont intellectuellement inférieures aux hommes, elle sut faire voler en éclats ce préjugé à l’origine de beaucoup de retard. Première femme ministre dans un pays où les fondations étaient encore incertaines, elle travailla d’arrache-pied pour que les femmes investissent tous les secteurs de la société.

Femme éternelle par son œuvre, femme inoubliable par sa grande compassion, et femme tout court parce que mère de tous ceux qui l’ont connue !


Notre douleur est grande tant un vide s’est créé autour de nous. Nous nous consolons en nous disant que c’est parce qu’elle a trop servi la Mauritanie qu’il était tant pour elle de se reposer !

Vous traverserez le pont qui sépare la vie de la mort, accompagnée en cela par les prières de tout un peuple. Ce peuple que vous aviez tant servi.


Ina lilahi wa Ina Ileyhi rajihoune.

 

 

Mamadou Sakho

Facebook – Le 10 août 2019

 

 

Suggestion kassataya.com : Le débat du Sahel avec AÏssata Kane et Turkia Daddah :

 

 

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