A peine nommé premier ministre par le nouveau président mauritanien, Ould Cheikh Sidya ne fait pas l’unanimité des observateurs qui considèrent que c’est une personnalité de l’ancien régime de Ould Aziz.
Cette première nomination du chef du gouvernement augure d’autres surprises qui laissent penser que les bonnes intentions et les promesses du nouveau président sont loin de tourner la page de son prédécesseur. Ces projections ne sont que des leurres. En nommant Ould Cheikh Sidya premier ministre du premier gouvernement, un ancien ministre et président de la zone franche de Nouadhibou, Ould Ghazouani consolide l’alternance du pouvoir militaire.
Pas étonnant de constater sa volonté de donner plus de place à l’armée dès les premiers mots de son investiture le 1er août dernier. Une continuité dans le changement qui suscite des interrogations des observateurs sur les réseaux sociaux notamment. Après la crise post-électorale les mauritaniens s’attendaient à des mesures d’apaisement et de réconciliation nationale. Cette première nomination est un signal pour le maintien du statu quo.
Autrement dit les observateurs ne s’attendent pas à une rupture de la politique discriminatoire de l’ancien régime comme en témoigne la nomination de Ould Mohamed Lemine comme directeur de cabinet alors que c’est un afro-mauritanien qui avait dirigé sa campagne de communication. Les mauritaniens sont dans l’expectative en attendant la nomination du gouvernement et la répartition des différents portefeuilles.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya le 04 août 2019)
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