Le nouveau président mauritanien est en pleine confiance dès son investiture le 1er août dernier. Ould Ghazouani est conscient des grands défis qui l’attendent. Parmi les priorités immédiates figure l’éducation nationale appelée à une refonte de son système.
Loin de surprendre les observateurs la réforme du système éducatif est nécessaire dans un pays qui consacre plus de 52 milliards d’ouguiya à l’éducation nationale. C’est surtout que les résultats ne suivent pas depuis presque une décennie. Face à cette situation le nouveau président s’engage à dégraisser le Mammouth. Tous les cycles sont touchés. Et l’hécatombe des résultats du Bac de cette année est une raison de plus de parer au plus pressé. C’est le sens de son engagement dès son investiture le 1er août dernier pour la refonte du système éducatif.
Au plan national avec moins de 7 pour cent de réussite au premier tour c’est l’arabisation à outrance qui est pointée du doigt et le manque d’enseignants formés. Il s’agit donc d’un problème structurel auquel le chef de l’Etat a promis d’apporter des solutions par la promotion de l’enseignement professionnel et spécialisé. Ce recentrage visera à adapter l’école avec le marché du travail et in fine réduire le nombre de chômeurs surtout des jeunes diplômés ou non. Dans cette perspective la nouvelle politique ciblera tous les secteurs économiques porteurs d’emploi. C’est la réforme la plus difficile du quinquennat et qui se heurtera forcément aux conservateurs extrémistes nationalistes arabes.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya le 03 août 2019)
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