La rencontre cette semaine à Nouakchott entre le candidat de la coalition VE KHB et le président sortant Ould Aziz continue de susciter des polémiques au sein de l’opposition et de l’opinion publique et en particulier sur les réseaux sociaux.
Erreur de communication ou maladresse politique. C’est les deux à la fois. Les observateurs sont les premiers à s’interroger sur cette démarche individuelle de KHB qui s’inscrit dans le cadre de contacts informels libres des 4 candidats à la présidentielle avec l’obligation de rendre compte après. C’est le cas du candidat abolitionniste Ould Abeid qui avait rencontré un ministre du gouvernement. Sur la forme c’est une erreur de communication. L’information de la coordination n’exclut pas celle de l’opinion publique après la rencontre.
Au-delà de 24 heures c’est une rétention de l’information. Sur le fond cette rencontre au plus haut sommet de l’Etat dans un contexte de crise post-électorale où les militants et sympathisants de la coalition VE sont les principales victimes de la répression policière du pouvoir, est une maladresse politique eu égard les principes d’opposition au système que les leaders véhiculent.
Les observateurs s’interrogent sur un tel rapprochement maintenant considéré incompréhensible au moment où c’est l’unité des candidats qui prime sur toutes les opportunités qui se présentent. Cette brèche ouverte par les candidats ne correspond pas à une volonté d’agir ensemble pour un dialogue inclusif et constructif de l’opposition. C’est encore une fois inaudible si l’information ne suit pas. Tout dialogue n’est pas compromission mais il faut privilégier l’information dans tout dialogue dans un collectif.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya le 26 juillet 2019)
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