Hoda Barakat : « Je veux bien respecter les textes sacrés, mais la langue ne peut pas être sacrée »

Grands écrivains, grands entretiens 2|5. L’écrivaine libanaise, traduite dans le monde entier, a reçu en avril le très convoité « Booker arabe ». Rencontre, à Paris, sa ville d’adoption, où elle évoque la littérature, la religion, et la guerre civile qui enflamme le monde arabe.

 

 

Hoda Barakat est une écrivaine rare. Née au Liban en 1952, elle a publié son premier roman relativement tard, en 1990, peu après avoir quitté son pays à cause de la guerre civile.

En six romans, elle a obtenu la plupart des récompenses les plus prestigieuses de la littérature arabe : en 1990, le prix Al-Naqid pour La Pierre du rire (Actes Sud, 1996) ; le prix Naguib Mahfouz en 2000, au Caire, pour Le Laboureur des eaux (Actes Sud, 2001) ; le prix Al-Owais en 2017, à Dubaï ; enfin, en 2019, le très convoité Prix international de la fiction arabe, décerné à Abou Dhabi sous l’égide du Booker Prize, pour sa dernière œuvre, Courrier de nuit (Actes Sud, 2018). Elle est la première femme à recevoir cette distinction. Enseignante, journaliste et traductrice, Hoda Barakat peut enfin, à 67 ans, se consacrer entièrement à l’écriture après avoir dirigé pendant des années la ­rédaction de Radio Orient à Paris.

Elle reçoit dans le chaleureux salon de son petit appartement du 20arrondissement de Paris. Tout y rappelle le Liban, pays perdu, présent dans presque tous ses livres. Mais, contrairement aux apparences, sa patrie n’est pas son vrai sujet. Le véritable pays d’Hoda Barakat, arabe chrétienne du Liban, son territoire, c’est l’âme humaine et ses recoins les plus sombres, les plus inavouables, les troubles de l’identité.

Que change un grand prix international dans la vie d’un écrivain ?

 

Cela change que je deviens vraiment visible, que le roman se vend très bien et que le public arabe va se rendre compte que je ne suis pas une écrivaine élitiste ou une « Occidentale » dévergondée par ses nombreuses traductions à l’étranger. Je ne savais pas que ce prix avait autant d’écho et c’est une très bonne nouvelle. J’avais peur que, dans plusieurs pays arabes, mon livre ne puisse pas être diffusé.

« Maintenant que j’ai eu tous les grands prix arabes, je vais devenir encore plus radicale »

C’est quand même ironique que le prix le plus prestigieux de littérature arabe soit organisé par un pays du Golfe, les Emirats arabes unis, pas spécialement connu pour défendre la liberté ­d’expression…

 

Les régimes de certains pays arabes se défendent comme ça face aux critiques occidentales et aux organisations de défense des droits de l’homme. Ils veulent montrer qu’il n’y a pas de censure… Cela ne veut pas dire qu’ils sont devenus démocratiques. C’est comme un double jeu. J’ai longtemps refusé les invitations officielles, je piquais des crises quand on me prenait en photo avec l’image d’un dirigeant arabe derrière moi. J’ai fini par me trouver ridicule : même les auteurs que j’admire sont dans les jurys ou acceptent ces prix.

Et puis mes jeunes lecteurs me disaient ou m’écrivaient : on veut vous rencontrer, parler avec vous. J’écris en arabe, je ne peux pas refuser d’aller à la rencontre de mon public. Mais, maintenant que j’ai eu tous les grands prix arabes, je vais devenir encore plus radicale.

Comment êtes-vous venue à l’écriture en arabe alors que votre éducation est francophone ?

 

Dans ma jeunesse, tout me menait à écrire en français. Toutes mes lectures étaient en français. Ça a commencé par Le Grand Meaulnes, puis est venu Camus. Je m’y suis arrêtée longtemps. J’étais troublée par ce pouvoir que je n’arrivais pas à définir, mais je n’avais pas conscience de l’écriture en tant qu’activité. J’étais très perméable. Quand j’ai lu La Vingt-Cinquième Heure [de Virgil Gheorghiu, 1949], ça m’a rendue malade, je ne suis pas ­allée à un examen. Si j’avais eu une fille avec un tel rapport aux livres, je me serais inquiétée.

L’arabe qu’on apprenait à l’école était détestable. Je ne sais pas si on peut appeler ça de l’arabe. Maintenant, c’est très différent. Dès le collège, j’ai commencé à découvrir, par curiosité, les grands poètes des années 1960-1970 [Ounsi El Hage, Adonis, Youssef Al-Khal, Badr Chaker As-Sayyab, Mahmoud Darwich…]. A cette époque, Beyrouth a pu créer, pendant une période donnée, une identité arabe nouvelle, moderne, laïque, démocratique.

Je me suis éveillée à l’arabe. Je me suis rendu compte que c’est une langue magnifique. Mais j’étais loin de pouvoir écrire en arabe. J’ai commencé à étudier par moi-même. Cela a été mon plus bel apprentissage. Il est passé par la poésie, qui était plus avancée, plus dans la nouveauté que la prose.

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N’avez-vous pas été influencée par ­Naguib Mahfouz (1911-2006), le premier et seul auteur arabe à avoir reçu, en 1988, le prix Nobel de littérature ?

 

Je l’ai lu très tardivement. Au début, je ne comprenais pas l’intérêt de son travail, peut-être parce que je le comparais avec Balzac, Zola. La littérature qui me parlait, c’était celle des grands classiques. Aujourd’hui encore, je me nourris en lisant Al-Jahiz, Ibn Hazm et les écrivains de l’an 1000, dont une toute petite partie nous est arrivée, ou Ibn Ruchd [Averroès]. Le Coran aussi, mais c’est une autre histoire.

C’est comme ça que j’ai découvert le grand schisme qui fait qu’il y a deux islams : celui des extrémistes venant d’Arabie, portés par un courant très puissant, et celui de ceux qui vivent dans leur siècle et ont fini par perdre leur combat. Tout cela vient de très loin.

On dit souvent que l’arabe est ­intimement lié au Coran. Faut-il l’avoir lu pour écrire de la littérature arabe ?

 

Tout ce qui a été dit et écrit sur le lien indéfectible entre l’arabe et le Coran n’existe pas pour moi. Je veux bien respecter les textes sacrés, mais la langue ne peut pas être sacrée et c’est pour ça que je peux en faire ce que je veux. Je puise mon arabe où je veux, ça m’énerve qu’on continue à dissimuler la grandeur et la modernité de cette langue qui a adhéré à toutes les époques, à toutes les évolutions du monde arabe.

Comment est venue l’écriture ?

 

J’ai commencé à écrire quand j’ai arrêté de parler avec les gens. Dans le Liban du début des années 1970, tout était nouveau, passionnel, important. Et puis la guerre est arrivée. Je voyais mes amis s’engager et faire preuve d’une forme d’indulgence pas très morale, qui consistait à justifier ce qu’ils faisaient parce que les autres avaient fait pire. J’étais très morale et très naïve. Peut-être le suis-je encore.

Mais cette absence de discussion avec les amis me pesait. Au début, écrire a été comme un jeu de rôle. C’étaient des textes très épars, très courts. J’en ai publié un dans un journal. Puis un recueil de nouvelles. Et je suis tombée dedans. Pour moi, ces textes étaient un entraînement, ce que je voulais c’était le roman. En arabe.

Quel est le véritable sujet de vos livres, la guerre ou le Liban ?

 

Je ne sais jamais à l’avance de quoi je vais parler. J’ai écrit sur la manière dont la collectivité peut écraser les individus qui ne suivent pas ses règles.

Peut-être que cela me vient de l’expérience de la guerre civile libanaise ? Peut-être que cela vient un peu aussi du Liban en paix ?

La guerre civile est-elle une autre nature de guerre ?

 

Dans une guerre civile, on ne peut pas ­gagner. C’est comme si on gagnait contre son bras au moment où on le coupe. Une guerre civile met en miettes. Par exemple, on pense que la femme ne peut pas être une source de violence. C’est absurde. Une guerre civile sans les femmes, ça ne tient pas. J’ai vu des horreurs commises par des mères. Elles refusaient d’enterrer leurs « martyrs », leurs propres enfants, avant d’emmener dans la tombe les fils de leurs ennemies. Maintenant, tout le monde arabe est en guerre civile.

Ce qui se passe en Syrie est-il une ­monstrueuse répétition de ce passé ?

 

Partout où il y a des guerres civiles, je revois les mêmes scènes. Mais ce n’est pas une répétition à 100 %. Nous n’avions pas de Bachar [Al-Assad], nous avons fabriqué nos propres Bachar, nous les avons adorés. Chaque communauté au Liban a ses petits Bachar, c’est pour ça qu’ils pourront un jour s’entendre avec lui.

Et puis, nous n’avons pas connu cette forme de dictature meurtrière qu’est le Baas [le parti au pouvoir en Syrie]. Nous avons connu une forme de liberté démocratique. Et nous continuons à nous demander : pourquoi on n’y est pas arrivés ? Notre rêve est toujours à portée de main, mais inaccessible. Et donc on souffre davantage.

« J’ai écrit une pièce de théâtre que je n’ose pas publier ni faire jouer au ­Liban, ou dans le monde arabe, parce que je fais parler la Vierge Marie et Marie-Madeleine »

La littérature, dans le monde arabe, a longtemps été écrasée par ­l’engagement politique. Comment y avez-vous échappé ?

 

Dès le début, je me suis dit qu’on devait se donner entièrement à la littérature. Il n’y a que Mahmoud Darwich [1941-2008] qui pouvait sauter la frontière entre littérature et politique avec facilité. Il était très impliqué dans l’OLP [Organisation de libération de la Palestine], mais on se sentait proche de sa poésie.

Il y avait des tonnes de publications qui n’avaient pour qualité que de parler de « nobles causes », et qui ne valaient rien, littérairement. Ce n’est plus le cas, heureusement. La guerre libanaise a été très efficace de ce point de vue : ces petites idéologies belliqueuses sont arrivées à leur terme. C’est là qu’un second renouveau a pu avoir lieu.

Dès mon premier roman, La Pierre du rire, on s’est demandé : d’où elle sort celle-là ? Il a été très bien accueilli, mais sur un malentendu. On a dit par exemple que j’avais choisi Khalil comme personnage central pour montrer à quel point la guerre pouvait rendre un homme normal monstrueusement effémi­né. Alors que c’est le contraire. C’est quand il renie sa nature profonde d’homosexuel que je n’ai plus pu continuer avec ce personnage. Quelqu’un a même écrit : la langue est très belle mais ce n’est pas de la littérature arabe. C’était un peu perfide, mais je l’ai pris comme un compliment. A cette époque, j’aimais passionnément Musil. Heureusement que je ne suis pas seulement Arabe.

Les jeunes artistes libanais ne cessent de parler de la guerre…

 

La guerre est là, la haine est toujours là. Ceux qui ont fait la guerre, les chefs de milice, décident du sort du pays, qui est suspendu en attendant la paix. Les jeunes le savent parce qu’ils vivent toujours cette division haineuse entre confessions, entre factions.

C’est ce qui fait que l’expression artistique libanaise est tellement avancée, dans l’écriture, le cinéma, les arts plastiques. Nous avons commencé avant les autres, nous avons eu le temps de travailler…

Comment a été reçu au Liban « Le Royaume de cette terre » (Actes Sud, 2012), qui raconte l’histoire de votre village d’origine, Bcharré ?

 

Soit on l’a adoré, soit on l’a détesté. Certains ont lu au premier degré la relation d’inimitié entre les deux villages maronites et les guerres qu’ils se font. On n’a pas aimé non plus la légèreté avec laquelle je traite la religion et la façon dont les personnages s’en moquent. C’était vécu comme une petite trahison ; mais je dis dans l’exergue que tout amour a sa part de trahison. En même temps, les gens sont fiers de moi quand ils voient un article dans la presse…

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Par contre, j’ai écrit une pièce de théâtre que je n’ose pas publier ni faire jouer au Liban, ou dans le monde arabe, parce que je fais parler la Vierge Marie et Marie-Madeleine. On m’a dit que ça ne passerait pas. Et je n’aime pas faire de la provocation. Quand on vit au ­Liban, on est censé s’adapter, collaborer, prendre position. Et si on ne veut pas, c’est qu’on est de l’autre bord. Je ne peux pas ­vivre comme ça.

« Le monde arabe est soumis à la dictature des pétrodollars ou à la dictature tout court. C’est grave pour la vie des gens, mais pas pour la qualité de l’expression »

Vous disiez que le monde arabe traverse une grande guerre civile. Quel effet cela a-t-il sur la créativité ?

 

Bien sûr que ces tremblements de terre vont créer de nouvelles approches et d’autres manières de s’exprimer. J’ai rencontré récemment, au Maroc, une jeune Egyptienne que je ne connaissais pas : Arij Jamal. Son roman, Je suis Arwa ou Maryam [non traduit], est écrit dans une langue tout à fait nouvelle, qui refuse tout combat idéologique. C’est une histoire d’amour lesbienne et érotique tout à fait magnifique, en marge de la révolution. Ce livre est paru à Beyrouth, je ne sais pas si ça peut sortir au Caire. C’est écrit avec un tel courage.

Les livres religieux continuent à être diffusés massivement. Mais, en face, il y a des voix nouvelles. Le monde arabe est soumis à la dictature des pétrodollars ou à la dictature tout court. C’est grave pour la vie des gens, mais pas pour la qualité de l’expression.

En France, vous vous sentez de passage ou en exil ?

 

Surtout pas en exil. Je déteste ce mot, qui a été galvaudé. Tant que j’écris en arabe sur le monde arabe, je ne me sens pas vraiment loin. Pour moi, la France est un espace de liberté par rapport à la contrainte sociale. Je peux voir les choses à distance, être critique. C’est comme une maison de campagne. Ce n’est pas ma vraie maison, mais j’en ai besoin. La France m’a beaucoup offert : une liberté sans limite, de la reconnaissance, un passeport et la possibilité d’élever mes enfants comme je l’entendais. Au Liban, ce n’était pas possible.

Ecrirez-vous un jour sur la France ou en français ?

 

C’est possible mais, jusqu’à présent, ce n’est pas arrivé. C’est comme si cet endroit me donnait l’oxygène nécessaire à l’écriture ; l’oxygène a beau être très important, on ne le sent pas. Quand il m’arrive d’écrire en français, cela ne ressemble pas à ce que j’écris en arabe. Le texte n’est pas écrit dans une langue ou une autre, il EST sa langue.

Que vous êtes-vous dit au moment des attentats de 2015 ?

 

J’ai été doublement horrifiée : comme Française et comme démocrate arabe. Imaginez ! Je fuis la guerre et les extrémistes en venant me réfugier à Paris et j’aurais pu perdre mes enfants dans un café parisien à cause de ces gens-là. C’est surréaliste.

Ces gens m’empêchent de revenir chez moi, et ici ils m’empêchent de vivre normalement en tant qu’Arabe. Ils souillent tout. Quand ils crient « Allahou akbar ! », ils me poursuivent jusque dans ma langue. Qu’ils inventent un cri dans une autre langue ! Elle ne leur appartient pas.

Après les attentats, j’ai continué à lire des livres en arabe dans le métro tout en sachant que les autres me regardaient avec méfiance, bien que je ne sois pas voilée. Mais c’est ma langue, je ne peux pas en changer. Encore moins depuis qu’elle est revendiquée par les islamistes.

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Vous ne participez pas beaucoup au débat public autour de l’islam, du djihadisme et du monde arabe, comme Kamel Daoud par exemple. C’est volontaire ?

 

Comme si j’étais obligée, parce que j’écris en arabe, d’entrer dans tout le dédale de la tragédie arabo-musulmane. Je suis Arabe mais je ne me sens concernée ni par l’histoire de Kamel Daoud, ni par celle de son pays, ni par son rapport avec la culture arabe, ou avec la masculinité arabe.

Bien sûr qu’il y a un problème de machisme arabe, mais ce n’est qu’une des maladies de la société. Dans les sociétés d’Europe de l’Est, on trouve presque les mêmes schémas. Pourquoi ? Il faudrait lui demander. Ce qui est vraiment à déplorer, c’est l’attitude des Occidentaux, des médias. Il faut qu’ils aient pitié, qu’ils nous défendent. On fabrique du kitsch pour que ce soit reçu facilement. C’est voyant, clinquant et ça donne bonne conscience.

Dès mon premier roman, en 1990, j’ai utilisé la sourate de Joseph, tirée du Coran, dans une histoire d’amour homosexuel. Et personne n’est venu dire : qu’est-ce que cette chrétienne vient faire dans nos affaires ? J’aimerais que les gens qui parlent du monde arabe dans les médias sachent un peu plus ce qui s’y passe.

Quand les réfugiés syriens sont arrivés en Europe, en 2015, avez-vous pensé à votre propre départ du Liban ?

 

Sans prétendre être leur semblable, c’est ce qui m’a poussée à écrire mon dernier roman : ce sentiment d’être poussé hors de son pays, ce sentiment de perte. Si moi, alors que les circonstances de mon départ étaient vraiment meilleures, j’ai le sentiment d’être une étrangère à cause de l’odeur de l’air et de la lumière qui sont différentes, eux doivent le vivre au centuple.

En septembre, ça fera trente ans que je serai partie du Liban. Je suis ce que je suis devenue ici. Mes enfants sont incapables d’écrire en arabe, ils peuvent le lire, mais quand ils écrivent c’est en français. C’est une grande tristesse pour moi. Ce phénomène est nécessaire et triste à la fois. Dès la deuxième génération, on écrit dans la langue du pays d’accueil. Culturellement, le mélange est nécessaire et bon. Soit dit en passant, les diasporas n’ont jamais fait de mal à quiconque. Mais la langue et la culture arabes vont être perdantes parce qu’à la troisième génération c’est fini. Ce sont les retombées tragiques des guerres civiles du monde arabe.

 

 

Christophe Ayad

 

 

Repères

1952 Hoda Barakat naît à Beyrouth, dans une famille originaire de Bcharré, un village chrétien du Nord du Liban, lieu de naissance de l’écrivain Khalil Gibran (1883-1931).

1975 Diplômée en littérature française à l’université libanaise (Beyrouth).

1975-1976 Prépare une thèse de doctorat à Paris, qu’elle interrompt pour rentrer au Liban, où la guerre civile vient de commencer.

1976-1985 Elle s’installe à Beyrouth, où elle travaillera comme journaliste, traductrice et enseignante.

1985 Paraît son premier livre, un recueil de nouvelles, Za’irat (« Les Visiteuses », non traduit).

1985-1986 Travaille au Centre pour la recherche libanaise.

1989 Hoda Barakat s’installe à Paris avec ses enfants. Elle travaille notamment pour Radio Orient, où elle sera longtemps directrice de l’information.

1990 Elle publie son premier roman, La Pierre du rire, prix Al-Naqid. Traduit en français en 1996, chez Actes Sud.

1993 Les Illuminés (Actes Sud, 1999).

1998 Le Laboureur des eaux, prix Naguib Mahfouz 2000 (Actes Sud, 2001).

2001 Décorée, en France, de l’ordre des Arts et des Lettres.

2007Mon maître, mon amour(Actes Sud).

2010-2011 Chercheuse résidente à l’Institut d’études avancées de Nantes.

2012 Publie son cinquième roman, Le Royaume de cette terre (Actes Sud), « l’un des textes les plus radicaux de cette pionnière », selon « Le Monde des livres ».

2013-2014 Professeure invitée à l’université du Texas (Austin) puis à l’université de Virginie (Charlottesville).

2017 Elle reçoit, pour l’ensemble de son œuvre, le prix de la Fondation culturelle Sultan ben Ali al-Owais (Dubaï).

2018 Courrier de nuit (Actes Sud), prix international 2019 de la Fiction arabe de la fondation Booker (Abou Dhabi).

2019 Professeure invitée à l’université Dartmouth (Hanover, New Hampshire), dont elle reçoit la bourse Montgomery.

 

 

 

Source : Le Monde

 

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