Crise post-électorale Mauritanie : le double jeu de l’IRA et TAWASSOUL

Le dialogue avec le pouvoir initié par Ould Abeid durant la crise post-électorale et la responsabilité de l’échec de l’opposition démocratique dans le choix de la candidature unique à la présidentielle apparaissent aux jeux des observateurs comme le double jeu de l’IRA et de TAWASSOUL.

Un revirement du mouvement abolitionniste et du parti islamiste qui inquiète l’opposition démocratique et toutes les forces patriotiques qui s’interrogent sur leur avenir après ce scrutin entaché de fraudes et d’irrégularités. Ould Abeid apparaît aujourd’hui comme la première force politique après le 22 juin dernier avec plus de 18 pour cent des suffrages. Il est le fer de lance de l’IRA et s’affiche depuis des années comme le leader Hratin le plus crédible dans le combat contre l’esclavage. Et incontestablement les bons résultats des élections de septembre dernier et la présidentielle 2019, font de lui une figure incontournable de l’opposition démocratique.

Mais en initiant tout seul un dialogue avec le pouvoir dans un contexte de zone de turbulences, le leader Hratin compromet toutes les chances d’une bonne riposte des 4 candidats contre le coup d’Etat électoral. Des observateurs murmurent qu’il négocierait un poste au sein du prochain gouvernement de Ould Ghazouani après l’investiture le 1er août prochain.

Ce double jeu est encore plus visible dans le camp des islamistes. Son ancien président est la première personnalité de l’opposition qui a félicité Ould Ghazouani avant même la validation de son élection par le conseil constitutionnel. Et avec le recul, Tawassoul a largement contribué à l’échec de la candidature unique de l’opposition à la présidentielle en voulant imposer la candidature de Ould Boubacar qu’il a soutenu finalement comme candidat indépendant.

Un comportement considéré comme un couteau dans le dos des leaders de l’opposition démocratique. Les mêmes rumeurs circulent pour son candidat et d’autres personnalités du parti pressentis dans le prochain gouvernement de Ould Ghazouani.

Ainsi donc l’union sacrée des 4 candidats contre le hold-up électoral se réduit à une peau de chagrin. Les mauritaniens n’entendent plus parler de manifestations contre Ould Ghazouani. Pour l’instant les observateurs attendent le Mémorandum de la coalition VE sur les élections au moins pour avoir les traces d’une alternance volée.

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

(Reçu à Kassataya le 18 juillet 2019)

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