Au lendemain du point presse du candidat de la coalition VE KHB, les observateurs s’interrogent sur l’unité de l’opposition condition sine qua non de son avenir dans les 5 prochaines années.
A moins de trois semaines de l’investiture du président Ould Ghazouani à Nouakchott la crise post-électorale risque de laisser plusieurs plumes au sein de l’opposition qui apparaît plus que divisée après qu’une partie s’est engagée dans le dialogue avec le pouvoir.
La coalition VE principale cible du pouvoir avec plus de 255 personnes arrêtées ne participera pas à cette négociation parce que toutes les conditions ne sont pas réunies avec un état de siège en vigueur, la poursuite des arrestations de ses militants et sympathisants sur un fond d’expulsions d’étrangers ouest-africains.
Il s’agit d’une crise post-électorale instrumentalisée par le pouvoir en une crise ethno-raciale qui empêche l’opposition dans son ensemble d’atteindre la croisée des chemins où il faut prendre des décisions cruciales qui vont peser sur son avenir.
Ce point de vue n’est pas encore clair pour tout le monde que le temps est à l’unité des forces. Entamer un dialogue avec un pouvoir finissant est chaotique voire improductif. Ce que la coalition VE a compris.
Une fois les leçons des 4 candidatures de l’opposition tirées, les conclusions de la présidentielle faites, une recomposition au plan idéologique s’impose pour aller ensemble vers une opposition contre le système raciste et esclavagiste du pouvoir.
Pour les observateurs cela devra s’accompagner par la recomposition des partis et le renouvellement des hommes et des femmes. C’est la condition sine qua non de son avenir au moins dans les 5 prochaines années.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya le 13 juillet 2019)
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