En Algérie, les contestataires veulent avoir le dernier mot

Après une nouvelle mobilisation ce vendredi pour protester contre le pouvoir à Alger, les contestataires se donnent rendez-vous pour proposer des solutions. La présidence intérimaire expire mardi.

Les Algériens sont encore sortis nombreux ce vendredi (05.07.) pour protester contre le pouvoir à Alger. L’important dispositif de sécurité n’a pas dissuadé le rassemblement d’une foule immense. C’est une journée cruciale car le pays célébrait à la fois son indépendance il y a 57 ans. L’élection présidentielle qui a été la source de la contestation devait avoir lieu jeudi mais elle a été reportée sous la pression des manifestants. C’est dans ce contexte que le président par intérim Abdelkader Bensalah a fait de nouvelles propositions de sortie de crise. Mais celles-ci ont été rejetées.

 

Kombibild - Ahmed Gaid Salah und Abdelkader Bensalah

Instance de dialogue

 

Le président par intérim a en effet proposé la création d’une instance de dialogue pour organiser l’élection présidentielle. L’Etat et l’armée ne vont pas s’impliquer a-t-il ajouté.

Mais les manifestants ont montré que ni lui, ni le général Gaïd Salah, le chef d’état-major de l’armée, n’étaient des interlocuteurs légitimes. Selon Khelil Abdelmoumene, secrétaire général de la ligue algérienne de défense des droits de l’homme, « il y a eu malheureusement des dizaines d’arrestations » lors de la mobilisation du 20ème vendredi consécutif. « La répression continue et le système envoie des signaux négatifs », poursuit le défenseur des droits de l’homme algérien.

 

Algerien Proteste nach Freitagsgebet in Algier (Getty Images/AFP/R. Kramdi)

Présidence intérimaire

 

Alors que le délai de 90 jours prévu par la Constitution pour la présidence intérimaire expire théoriquement le 9 juillet, soit mardi, Abdelkader Bensalah a dit qu’il resterait à son poste jusqu’à l’élection d’un nouveau président.

Cette déclaration  suscite l’inquiétude de certains Algériens. Mais la journaliste Djamila Seddiki se montre plutôt confiante. « La population est aguerrie et elle sait que là où il y a des pièges, on n’y va pas », explique-t-elle.

Comment sortir donc de cette situation ? Ce samedi, des partis politiques, des représentants de la société civile et des personnalités veulent tenir une réunion intitulée « Assises nationales du dialogue ».

Une réunion dont personne ne sait si les conclusions seront acceptées par les autorités actuelles.

Source : DW (Allemagne)

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