Mauritanie : Mohamed Ould El-Ghazouani, le candidat du pouvoir se proclame vainqueur

En Mauritanie, le candidat du pouvoir et favori, Mohamed Ould El-Ghazouani, se proclame vainqueur de la présidentielle dont le premier tour à eu lieu ce samedi. ​Selon une source à la Commission électorale nationale indépendante (Céni), il recueillait 50,56 % des suffrages sur 80 % des bulletins dépouillés.

Le président sortant Mohamed Ould Abdelaziz l’avait prédit. Son dauphin et ancien ministre de la Défense, Mohamed Ould El-Ghazouani aurait remporté la présidentielle en Mauritanie et ce dès le premier tour qui a eu lieu ce samedi 22 juin 2019.

« Notre candidat passera haut la main au premier tour », avait assuré quant à lui son porte-parole, Sidi Ould Domane, lors d’une conférence de presse juste avant la fermeture des bureaux.

Lire aussi | Mauritanie : la campagne jusqu’au bout

Alors que les premiers résultats étaient attendus en début de semaine prochaine, Mohamed Ould El-Ghazouani a fait cette déclaration avant l’aube ce dimanche 23 juin 2019 devant une foule de ses partisans au terme d’une veillée électorale dans la nuit de samedi à dimanche, sur la base de 80 % des bulletins dépouillés.

Selon une source à la Commission électorale nationale indépendante (Céni), il recueillait 50,56 % des suffrages sur 80 % des bulletins dépouillés, alors que les compilations se poursuivaient dimanche.

Lire aussi | Qui pour succéder à Mohamed Ould Abdelaziz ?

Aucun des cinq rivaux de Ghazouani n’a réagi dans l’immédiat à cette annonce, mais quatre d’entre eux ont dénoncé lors d’une rencontre samedi après-midi des irrégularités et l’expulsion de leurs représentants de certains bureaux de vote.

Première transition ?

 

Mohamed Ould Abdelaziz ne pouvant se représenter, ce scrutin doit marquer la première transition entre un président sortant et son successeur élu dans ce pays secoué par de nombreux coups d’Etat de 1978 à 2008.

Arrivé au pouvoir par un coup d’Etat en 2008, le général Mohamed Ould Abdelaziz s’est ensuite fait élire en 2009 puis réélire en 2014 lors d’un scrutin boycotté par les principaux partis d’opposition.

Pour lui succéder au terme de ses deux mandats constitutionnels, ce militaire a choisi comme candidat son compagnon de toujours, Mohamed Ould El-Ghazouani, qui a été chef d’état-major pendant dix ans, puis, quelques mois, ministre de la Défense.

Un autre choix constituerait un « retour en arrière » avait affirmé le président sortant lors d’un dernier meeting ce jeudi soir devant quelque 10 000 personnes sur le site de l’ancien aéroport de la capitale, selon Le Monde.

Il avait également prédit une élection de son ami dès le premier tour.

Stabilisation

 

Le président sortant avait stabilisé ce pays frappé dans les années 2000 par des attentats jihadistes et les enlèvements d’étrangers en menant une politique volontariste : remise sur pied de l’armée, surveillance accrue du territoire et développement des zones reculées.

La croissance économique, de 3,6% en 2018, bien qu’en amélioration, reste insuffisante par rapport à la démographie, selon un rapport de la Banque mondiale (BM) publié en mai.

La BM salue le rétablissement de la « stabilité macroéconomique », avec des projections de croissance annuelle de 6,2% en moyenne sur la période 2019-2021. Mais elle appelle à lever les obstacles au secteur privé, citant en premier lieu les difficultés d' »accès au crédit » et « la corruption ».

 

Source : TV5MONDE avec AFP

 

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page