En Mauritanie, Ghazouani en tête, l’opposition conteste

Les derniers résultats publiés sur sa page Facebook par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) portent sur près de 98 % des bureaux de vote.

Ils créditent le général Mohamed Cheikh El-Ghazouani, le candidat du parti au pouvoir, de 51,8 % des voix, devant Birame Dah Abeid, qui obtient 18,6 %, et Sidi Mohamed Ould Boubacar, qui a réuni 17,9 % des suffrages.

Ces résultats annoncent la victoire du général Ghazouani. Ils suscitent la colère dans les rangs de l’opposition.

Birame Dah Abeid et trois autres candidats estiment que le pouvoir a confisqué leur victoire.

Leurs partisans ont dressé des barricades et incendié des pneus dans plusieurs quartiers de Nouakchott, la capitale mauritanienne.

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Birame Dah Abeid et trois autres candidats de l’opposition ont rejeté les résultats communiqués par la commission électorale sur sa page Facebook.

Ils ont qualifié de « nouveau coup d’État » la déclaration de victoire du général Mohamed Cheikh El-Ghazouani.

De « multiples irrégularités »

M. Ghazouani s’est déclaré dimanche vainqueur dès le premier tour, alors que les résultats étaient encore en cours de compilation.

« Le pouvoir a perdu la bataille électorale », a soutenu Birame Dah Abeid, lors d’une conférence de presse conjointe avec trois autres opposants en lice dans ce scrutin.

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Un autre candidat, Sidi Mohamed Ould Boubacar, a dénoncé de « multiples irrégularités » qui, selon lui, « ôtent toute crédibilité » à cette élection.

« De ce fait, nous rejetons les résultats de ce scrutin et nous considérons qu’ils n’expriment nullement la volonté du peuple mauritanien », a-t-il dit.

Selon M. Ould Boubacar, l’opposition va utiliser « toutes les voies de droit » pour les contester.

Les Mauritaniens se sont déplacés samedi en nombre pour élire leur président, qui devra préserver la stabilité conquise par ce vaste pays du Sahel, en assurer le développement économique et garantir le respect des droits humains.

Ce scrutin doit marquer la première transition entre deux présidents élus dans ce pays secoué par de nombreux coups d’État de 1978 à 2008, date du putsch dirigé par le Mohamed Ould Abdel Aziz. Ce dernier ne pouvait plus se représenter après deux mandats.

Source : BBC Afrique

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