Les quatre visages de la Coupe du monde féminine

Quelques-unes des 552 joueuses engagées en France dès ce soir sont particulièrement attendues, parce qu’elles incarnent quelque chose de spécial. Coup de projecteur sur quatre d’entre elles.

Marta, la légende vivante

 

Marta porte le numéro 10 de l’équipe du Brésil, et ce n’est pas son seul point commun avec Pelé, Ronaldinho ou aujourd’hui Neymar. Comme ces stars masculines, l’attaquante de 33 ans incarne les espoirs de succès de la Seleção autant que l’esprit du football auriverde.

  Elsa/AFP

 

Attaquante prolifique (110 buts en 133 sélections) et technicienne hors pair, elle collectionne les trophées et les distinctions individuelles depuis le début de sa carrière professionnelle en 2002, alors qu’elle n’avait que 16 ans. Depuis, elle a joué dans son pays mais aussi en Suède et aux Etats-Unis. Elle évolue depuis 2017 au Orlando Pride. Elle a été sacrée footballeuse de l’année par la FIFA à six reprises et s’est classée quatrième de la hiérarchie du premier Ballon d’or féminin, décerné en 2018. Elle entend cette année guider le Brésil, qui ne compte pas parmi les principaux favoris, vers un premier titre mondial. Alors, méritera-t-elle vraiment le surnom de «Pelé au féminin» dont on l’affuble souvent?


Au sujet de la Coupe du monde:


Amandine Henry, l’idole locale

 

L’équipe de France féminine de football n’a jamais rien gagné. Ni Jeux olympiques, ni Championnat d’Europe, ni Coupe du monde. Cela n’empêche pas les Bleues de figurer parmi les favorites de l’édition que leur pays organise, portées par un engouement populaire récent mais massif.

  Lucy Nicholson/Reuters

 

Depuis le début des années 2010, le nombre de licenciées a explosé, l’Olympique lyonnais a remporté six fois la Ligue des champions et des stars sont nées, à l’instar d’Amandine Henry. C’est cette milieu de terrain de 29 ans, née à Lille, qui portera le brassard de l’équipe de France dès ce vendredi lors du match contre la Corée du Sud et, espère-t-elle, qui soulèvera le trophée le 7 juillet prochain. La patronne de l’entre-jeu de l’OL, qui est partie jouer une année aux Etats-Unis pour franchir un cap dans son jeu en 2016, répète depuis des semaines son intention de «vivre les mêmes émotions que les garçons en 1998», en décrochant une première Coupe du monde à domicile.


Alex Morgan, l’icône médiatique

 

Alex Morgan est d’abord et avant toute chose une excellente footballeuse, qui réussit l’une des plus belles carrières qui soient. Avec l’équipe des Etats-Unis, elle a à ce jour marqué 102 buts en 161 sélections, remporté une Coupe du monde (2015) et une médaille d’or aux Jeux olympiques (2012).

  Mike Lawrie/Getty Images

 

L’attaquante, qui n’avait jusque-là joué que pour des équipes de son pays, a aussi fait une pige de six mois à l’Olympique lyonnais en 2017, le temps d’accrocher une Ligue des champions à son palmarès personnel. Mais Alex Morgan n’est pas une simple joueuse. Elle est aussi l’une des (encore) rares icônes médiatiques que compte le football féminin. Elle totalise 3,4 millions de «suiveurs» sur Facebook, 3,6 sur Twitter et 5,8 sur Instagram. Elle vend son image pour des publicités des plus grandes compagnies internationales. Elle fut aussi l’une des trois premières figures féminines retenues pour apparaître sur une pochette du jeu vidéo FIFA (en 2015), symbole du fait que le football joué par des femmes peut aussi passionner.


Sam Kerr, l’étoile montante

 

Chez les femmes, les grandes nations du football ne sont pas les mêmes que chez les hommes. Les Etats-Unis, où le soccer fut d’abord un sport féminin, dominent le classement FIFA devant l’Allemagne, l’Angleterre, la France, le Canada et… l’Australie, peu réputée pour sa tradition en matière de ballon rond mais où les responsables espèrent que les footballeuses seront plus de 270 000 après la Coupe du monde en France.

  Saeed Khan/AFP

Pour amener de nombreuses petites filles sur les terrains, le pays peut compter sur l’étoile montante Samantha Kerr, 25 ans, qui mène une carrière professionnelle de feu entre son île et les Etats-Unis, étant à la fois la meilleure buteuse de l’histoire de la W-League australienne et de la National Women’s Soccer League américaine. Elle évolue aujourd’hui aux Red Stars de Chicago, où elle fait parler des qualités athlétiques exceptionnelles qui peuvent lui permettre de s’affirmer comme la star de la Coupe du monde en France.

Lionel Pittet

Source : Le Temps (Suisse)

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