Après avoir dénoncé le processus électoral unilatéral du pouvoir, les quatre candidats de l’opposition émettent des réserves sur les opérations de vote du scrutin du 22 juin prochain. En dépit de ses soupçons de fraudes les candidats sont décidés à s’unir en cas de deuxième tour.
Cette unité de l’opposition affichée à quelques jours du scrutin au cours d’une conférence de presse commune cette semaine à Nouakchott augure une rude bataille électorale entre elle et le candidat de la majorité. Et certainement un enjeu de campagne inédite. Les observateurs attendaient avec impatience ce déclic au moins sur la forme. Quant au fond chaque candidat ira de son côté et à la fin c’est le candidat qui arrivera au second tour qui aura les faveurs des autres.
Mais les quatre prétendants au fauteuil présidentiel le candidat abolitionniste Ould Abeid, de la coalition « Vivre ensemble » KHB, du changement démocratique Ould Maouloud et le candidat indépendant Ould Boubacar, sont conscients de l’ampleur de la tâche dans un contexte d’élections non consensuelles sur fond de tricherie politique. En donnant le marché des bulletins de vote à un proche de Ould Aziz le pouvoir fait preuve d’impartialité et même de délit d’initié. Face à cette situation les candidats prendront toutes leurs responsabilités et en tireront les conséquences .
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya 01 juin 2019)
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