La «sonnerie de la honte», dernière invention de la Chine pour stigmatiser les citoyens endettés

Un tribunal chinois et un opérateur Télécom expérimentent actuellement un dispositif à peine croyable stigmatisant les citoyens endettés.

L’Empire du milieu va toujours plus loin. Dans le cadre de son système très controversé de « crédit social », une province chinoise expérimente en ce moment la mise en place d’une sonnerie de téléphone spéciale pour les citoyens endettés, placés sur la liste noire du gouvernement.

Selon les informations de Business Insider, cette sonnerie de la « honte » n’en est pas une mais un message adressé à l’interlocuteur qui appelle le dit endetté à payer enfin ses dettes. Selon l’agence de presse chinoise Xinhua, le message est le suivant : « Le titulaire que vous appelez a été mis sur une liste noire par le tribunal du comté de Guanyun pour ne pas avoir remboursé ses dettes. S’il vous plaît, exhortez la personne à remplir ses obligations légales ». Un système complètement fou exclusivement testé en République populaire de Chine.. pour l’instant.

Pas de voyage ni de crédit bancaire pour les « mauvais chinois »

 

Les mauvais payeurs, les « Laolai », subissent de plein fouet cette mesure. Les Chinois utilisent beaucoup la pratique du « name and shame » à l’encontre de ces citoyens à qui la justice a demandé de rembourser leurs dettes.

Depuis plusieurs années le parti communiste chinois met en place un système de « crédit social », qui évalue les citoyens du pays en récompensant les « bons Chinois » et sanctionne les mauvais sujets.

Le système de notation chinois prive les citoyens « discrédités » de contracter un prêt bancaire, d’acheter un appartement, de prendre l’avion ou le train et même d’occuper des postes de haut rang au sein de l’administration publique.

Selon le South China Morning Post et le rapport du Centre national d’information sur le crédit, plus de 17 millions de personnes se sont vues interdire le droit d’acheter des billets d’avion en 2018, tandis que près de 5,5 millions n’ont pas pu acheter des billets de train.

Antoine Limoge

 

 

Source : Le Parisien (Le 23 mai 2019)

 

 

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