L’absence d’observateurs étrangers dans les urnes le 22 juin prochain est un mauvais signe pour les candidats de l’opposition et au-delà du peuple mauritanien qui aspire à un changement. Ce refus du gouvernement sur la présence d’observateurs neutres est une confirmation de la volonté politique de Ould Aziz d’organiser des élections non transparentes et non consensuelles.
Cette décision incompréhensible intervient au moment où la communauté internationale à Nouakchott est entrain de consulter les candidats sur leur programme démontrant ainsi tout l’intérêt qu’elle porte sur la Mauritanie et sur le nouveau président. Ce refus est un pied de nez aux diplomates une insulte aux candidats de l’opposition et au-delà du peuple mauritanien qui aspire au changement depuis l’avènement des militaires au pouvoir en 78.
Cette décision gouvernementale manque de courage politique et surtout de sérénité à moins d’un mois du scrutin. Et également de confiance du candidat Ould Ghazouani pour la campagne à venir après une précampagne ratée dans la vallée. Ce n’est pas la Mauritanie qui est à bout de souffle mais le régime de Ould Aziz qui est derrière toutes ces manœuvres électorales qui ne visent qu’à sa reproduction. Derrière cette absence d’observateurs se cache un système de fraudes rôdé depuis 2009 et reproduit en 2014 et aux élections de septembre dernier sous la houlette d’une prétendue instance électorale indépendante (CENI). L’opposition est devant sa responsabilité historique pour en tirer toutes les conséquences. Le peuple est avec elle comme en témoigne la précampagne réussie de leurs candidats à l’intérieur comme à Nouakchott. Cette atteinte à la démocratie laisse augurer un scrutin tendu.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya le 24 mai 2019)
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