G5 Sahel : la menace de l’EI plane sur le Sahel

L’attaque des Jihadistes cette semaine près de la frontière du Niger avec le Mali et d’une prison au Niger et revendiquée par l’EI remet à l’ordre du jour la connexion de DAESH avec les terroristes islamistes qui ont trouvé refuge dans cette bande sahélo-saharienne depuis déjà une décennie.

 

L’Afrique de l’Ouest est devenue ces dernières années le nouveau théâtre de guerre de l’EI après sa défaite en Syrie et en Irak et en particulier le Nigéria et le Niger où ils ont trouvé une main forte des Jihadistes qui sévissent dans cette bande sahélo-saharienne depuis déjà près d’une décennie après avoir été boutés hors du Nord du Mali par les forces françaises en 2012. Cette connexion des terroristes islamistes inquiète les observateurs qui craignent un nouveau califat dans cette partie occidentale du continent. La revendication par l’EI de l’attaque des Jihadistes près de la frontière du Niger avec le Mali et d’une prison au Niger laisse penser à une nouvelle stratégie de l’EI pour semer le doute au sein des forces étrangères installées dans cette zone. Ce sont surtout les forces françaises et la MINUSMA qui sont visées.

Les attaques tous azimuts depuis plus d’une semaine par les Jihadistes au Mali au Niger et au Burkina et qui ont plusieurs morts s’inscrivent dans cette logique et font craindre une déstabilisation dans les 5 pays du G5 dont les chefs de la diplomatie se sont retrouvés cette semaine à Bruxelles pour relancer le financement de l’organisation par l’UE. Hormis cette quête pour avoir des moyens de défense sur le terrain contre les jihadistes c’est le rôle de la force conjointe qui existe depuis plus de 5 ans au Mali et au Burkina qui est pointé du doigt et surtout la faiblesse des armées de ces deux maillons les plus faibles de la chaîne. Cette nouvelle menace de l’EI qui plane sur l’Afrique de l’Ouest est facilitée par la crise libyenne toujours dans l’impasse et aggravée par le soutien flou de Paris à l’un des belligérants. C’est un nouveau défi à la France fortement impliquée au Sahel avec sa force Barkhane appelée à se redéployer autrement. Certainement avec plus une vision de complicité avec les populations que d’occupation du terrain.

 

Cherif Kane
Coordinateur journaliste

(Reçu à Kassataya le 17 mai 2019)

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