Présidentielles Mauritanie : Ould Ghazouani cible les circonscriptions de l’UPR dans la vallée

Dans le cadre de sa pré-campagne présidentielle le candidat de la majorité entame un périple cette semaine dans les régions du Sud. Ould Ghazouani se rendra à Rosso, Boghé, Kaédi et Bababé. Il s’agit de circonscriptions gagnées par l’UPR aux élections de septembre dernier.

Mais cette fois-ci il s’agit d’un scrutin présidentiel où le candidat doit aller à la rencontre de tous les mauritaniens même dans les coins les plus reculés. Et les candidats ne sont pas nombreux. 5 au total pour le moment tous crédibles. Deux au moins peuvent le rivaliser sur tous les plans.

Un candidat malheureux des présidentielles de 2014 où il est arrivé deuxième même si c’est loin derrière Ould Aziz. Ould Abeid cette fois-ci a des soutiens dans le camp des arabo-berbères des nationalistes arabes d’obédience Baasiste le parti SAWAB et c’est surtout et avant tout le candidat anti-esclavagiste. Le second concurrent c’est certainement le plus redoutable. Un ancien premier ministre sous deux anciens régimes Ould Taya et feu Ould Vall. Soutenu par la première force de l’opposition démocratique le parti islamiste. Ould Boubacar fait actuellement la cour à l’électorat afro-mauritanien qui commence à porter ses fruits dans les bidonvilles de la capitale avec deux partis qui le soutiennent le mouvement des jeunes pour la renaissance et le Développement de la Sebkha. C’est donc dire que périple du Sud est très important pour barrer la route à ces deux concurrents qui connaissent bien le terrain.

Le suffrage universel est encore plus dur pour celui qui se présente pour la première fois comme Ould Ghazouani même s’il était dans l’ombre de son mentor. Rien n’est gagné d’avance surtout pour la circonscription de Sélibaby pour le moment qui ne fait pas partie de la tournée. Une omission volontaire ou involontaire qui risque de peser sur la prochaine campagne. Le naufrage des jeunes du Guidimaka aux larges des côtes de la Méditerranée en janvier dernier a été mal vécu par les familles des victimes  qui ont dénoncé le manque de compassion du  gouvernement. Cette mauvaise gestion de la crise pourrait coûter cher à Ould Ghazouani.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

(Reçu à Kassataya le 30 mars 2019)

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