Mali : premiers pas de désarmement des milices « DOZO »

Les principaux chefs de l’armée des Dogons sont limogés et les milices des chasseurs « DOZO » Dan Amassagou  dissoutes. Deux principales décisions du président malien IBK au lendemain du massacre de plus de 130 peuls du village d’Ogossagou au centre du pays.

C’est la moindre mesure juste que le chef de l’Etat malien pouvait prendre face à ces massacres perpétrés par les milices Dogon Dan Amassagou. Ces crimes odieux ont provoqué l’indignation du monde entier et en même temps la colère des observateurs et des défenseurs des droits de l’homme. Le bilan est lourd. Plus de 130 peuls tous âges confondus, hommes et femmes ont été exterminés cette semaine sans qu’aucun soldat malien n’intervienne.

Dans cette région abandonnée depuis longtemps par les autorités de Bamako, les exactions sont légion depuis ces dernières années et elles ont atteint leur paroxysme depuis le retour des Jihadistes qui sèment la terreur au sein des populations. Ce premier pas de désarmement des milices des chasseurs »DOZO » est certes nécessaire mais pas suffisant surtout pour les victimes qui veulent la justice. Les coupables doivent être arrêtés et jugés pour crime contre l’humanité.

En attendant toutes les mesures de sécurité des habitants de tous les villages peuls dans cette région sont prioritaires. Et au-delà l’amalgame peuls égalent des terroristes favorise plus la stratégie des Jihadistes  qui consiste à  diviser les différentes communautés qui habitent  dans cette partie déshéritée du Mali et oubliée de la République.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

(Reçu à Kassataya le 25 mars 2019)

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