C’est la semaine la plus meurtrière au centre du Mali à Ogossagou un village peul où plus de 100 personnes ont été massacrées par des assaillants habillés en chasseurs traditionnels. Un crime odieux qui indigne les observateurs et les défenseurs des droits de l’homme.
Femmes, enfants, jeunes et vieillards. Aucune personne n’a été épargnée dans ce village paisible d’Ogossadou au centre du Mali. Un massacre le plus horrible dans l’histoire de cette petite localité peule où plus de 100 personnes ont été assassinées par des assaillants habillés en chasseurs traditionnels vraisemblablement des chasseurs Dogons qui sévissent dans cette région et en guerre contre cette population nomade accusée de complicité avec les Jihadistes depuis l’occupation du Mali par les forces françaises. Mais ce qui vient de se passer cette fin de semaine dépasse les limites.
Un crime odieux considéré comme une volonté purement d’épuration ethnique. Une démarche qui s’inscrit dans un vaste génocide des Peuls dans le Sahel. Le massacre d’une soixantaine de peuls au Burkina en janvier dernier est significatif à cet égard. Montrés du doigt un peu partout en Guinée au Mali au Burkina et au Niger les peuls paient ainsi un lourd tribut du terrorisme islamiste. Et le silence du président malien IBK est inquiétant. De même la plupart des dirigeants africains. Et au-delà c’est l’UA qui est interpellée avant qu’il ne soit trop tard. Le risque d’embrasement du Sahel est réel.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya le 24 mars 2019)
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