Mali : plus de cent morts dans un massacre dans le village peul d’Ogossagou

Au Mali, c’est un véritable massacre qui a eu lieu, au matin de ce samedi 23 mars, dans un village peul du centre du pays. Des hommes armés habillés en chasseurs traditionnels ont fait irruption dans le village d’Ogossagou. Selon des sources concordantes, plus de 100 personnes ont été tuées.

 

Cheick Harouna Sankaré est le maire d’une commune du centre du Mali. Comme d’autres, bouleversé, il décrit la scène. Tôt ce samedi matin, des hommes armés débarquent dans le village d’Ogossagou, non loin de la ville de Bankass, « massacrant plusieurs dizaines de civils peuls ».

Un autre élu donne des détails. Le chef de village, Amadou Belko Bari est « tué devant sa mère » qui sera, à son tour, « exécutée ».

Un chef religieux local, Bara Sékou, a également « été tué ».

Dans la furie, les assaillants n’épargnent personne… ni les femmes, ni les enfants, ni les jeunes, ni les vieillards, tous de la communauté peule.

Et comme s’ils s’étaient bien préparés, alors qu’un groupe tuait sans discernement, un autre groupe d’assaillants habillés en chasseurs traditionnels mettait le feu aux cases.

Dans le village d’Ogossagou, il y a également un endroit où étaient cantonnés les jeunes peuls armés, ex-jihadistes ou pas, qui souhaitaient intégrer le Processus désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR). Certains, parmi eux, ont perdu étagement la vie.

Selon des sources concordantes, le dernier bilan fait état de plus de 100 morts.

« Le village a été attaqué par des chasseurs des milices armées de Dan nan Amassagou, dirigées par Youssouf Toloba. Quand ils sont arrivés dans le village, ils ont commencé à tirer sur la population civile. Ils ont découpé à coup de machette des femmes. Des femmes enceintes ont été éventrées. Un jeune du village a été présenté devant sa mère, ils l’ont assassiné devant sa mère et puis ils l’ont assassinée. Pour le moment, jusqu’à 16h, nous avons compté 115 corps trouvés. Nous sommes en train de chercher d’autres corps. Nous avons 70 cases incendiées, 80 greniers brûlés. C’est une situation très très inquiétante. L’Etat malien doit tout faire pour mettre fin à ces tueries. »Témoignage de Cheick Harouna Sankaré, maire de la localité voisine de Ouenkoro
Source : RFI

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