Mauritanie : la santé au banc des accusés

L’augmentation cette semaine des coûts médicaux dans les services publics continuent de susciter la colère et l’indignation des contribuables mauritaniens qui sont descendus dans la rue dans plusieurs villes du pays. C’est la politique sanitaire injuste du gouvernement qui est pointée du doigt.

De la simple consultation à une banale opération d’appendice les prix ont doublé voire triplé selon les cas. De 500 nouvelle ouguiya à 1500 et de 35 000 à 95 000. Des coûts exorbitants pour une population dont plus de la moitié vit en deçà du seuil de la pauvreté. Et le gouvernement ne consacrant que 13 dollars par habitant pour la santé. C’est cette insuffisance notoire de dépenses et de qualité des soins qui est pointée par les observateurs. Face à cette augmentation exponentielle des coûts les populations dans plusieurs villes du pays sont descendus dans la rue réclamant la fin de leur galère et l’inégalité devant les soins.

A Tidjikja au centre du pays ce sont les élèves qui sont montés au créneau pour exprimer le ras-le-bol de cette politique pour les riches. Ce qui explique d’ailleurs en partie l’augmentation inquiétante d’année en année du nombre de mauritaniens se soignant à l’extérieur du pays. En première ligne la classe politique au pouvoir et les nantis du privé ou du parapublic. Cette situation expliquerait en partie la diminution du financement du système sanitaire. Dans un pays où l’espérance de vie est de 57 ans pour les hommes et 58 pour les femmes la santé doit être une priorité. Il s’agit d’un problème de mal gouvernance à tous les niveaux qui ne date pas d’aujourd’hui.

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

(Reçu à Kassataya le 06 mars 2019)

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