Mauritanie : les réseaux sociaux pointent l’insécurité à Nouakchott

Depuis le crime odieux contre le jeune gérant d’une société de transfert d’argent la semaine dernière à Nouakchott les réseaux sociaux ne cessent de tirer la sonnette d’alarme sur la recrudescence de l’insécurité à Nouakchott et à l’intérieur du pays. Les internautes dénoncent le laxisme des autorités du pays et demandent justice pour les victimes.

La capitale mauritanienne devient d’année en année dangereuse à cause de la recrudescence du grand banditisme avec l’émergence de gangs criminels qui ont trouvé refuge dans les quartiers périphériques voire certains quartiers huppés de Nouakchott. Une insécurité mal vécue par les réseaux sociaux qui véhiculent depuis des semaines des messages de solidarité envers les victimes mais cristallisent cette peur en se focalisant sur le crime odieux contre le jeune gérant d’une société de transfert d’argent mais aussi sur l’immobilisme des pouvoirs publics dont la seule réponse est d’interdire des manifestations contre ce phénomène qui commence à prendre une grande ampleur dans le pays.

Avec une capitale qui pousse comme des champignons et qui absorbe aujourd’hui plus d’un tiers de la population estimée à près de 4 millions d’habitants, l’insécurité est avant tout un problème structurel. Cette surpopulation est l’une des principales causes de la fracture sociale. Les quartiers périphériques servant de terrain fertile au banditisme. Il s’agit donc pour les autorités de Nouakchott de lutter contre la pauvreté qui touche plus de la moitié des mauritaniens.

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

(Reçu à Kassataya le 19 février 2019)

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